Deux ans après son sacre au Soudan (1957), l'Egypte accueille pour la première fois - elle le fera trois fois encore - la coupe d'Afrique des nations (22-29 mai 1959). En 1959, le pays des Pharaons vit une période marquée par la fusion avec le pays frère, la Syrie. C'est donc, officiellement, la République arabe unie qui est l'hôte du tournoi continental. Le plateau est le même que deux ans auparavant. Le détenteur du trophée se retrouve en compagnie de ses deux autres compagnons, Soudan et Ethiopie, pour se disputer la suprématie naissante du football africain. Le premier vainqueur de l'épreuve a complètement bouleversé sa sélection par rapport au groupe qui s'est imposé au Soudan en 1957. Un seul joueur a survécu, Al Fanaguili. Le tournoi à trois débute par une balade de l'équipe locale qui écrase sur le même score l'Ethiopie (4-0) qu'en finale deux ans plutôt à Khartoum. Lourdement battue en match d'ouverture, l'Ethiopie sort de la compétition après une seconde défaite (0-1) face au Soudan. En finale, la République arabe unie s'impose difficilement devant le Soudan (2-1) qui lui a tenu la dragée haute. Cette seconde édition marque les débuts, remarqués, d'un jeune prodige du Nil dont le nom sera lié à l'histoire du football égyptien, comme joueur, puis entraîneur. Il s'agit de celui qui est devenu plus tard, l'un des meilleurs entraîneurs du monde, à savoir El Ghohari.