Oran enregistre plus de 600 nouveaux cas de cancer du poumon. Un chiffre qui donne froid au dos si l'on sait que ce type de cancer tue chaque année pas moins de 4.000 Algériens. Il s'agit là d'une pathologie où 9 cancers du poumon sur 10 surviennent chez des sujets qui fument. Ce chiffre est appelé «à connaître une ascension dans les décennies à venir dans la mesure où les Algériens commencent à fumer dès leur jeune âge et les aides au sevrage du tabagisme ne sont pas très répandues chez nous», selon un oncologue. Chez l'homme, les tumeurs du poumon ne cessent d'occuper la première place avec une fréquence de 20% de l'ensemble des cas de cancers diagnostiqués chez l'homme. Sur 100 nouveaux cas de cancer pulmonaire diagnostiqués, plus de 80 personnes trouvent la mort dans les 5 années qui ont suivi le diagnostic. 75% des personnes atteintes par ce cancer se retrouvent dans l'obligation de suivre une chimiothérapie. Un traitement qui revient cher à l'Etat puisqu'il coûte entre 8.000 DA et 10.000 DA par séance et par malade. Même si elle n'apporte pas une survie réelle, cette thérapie améliore, tout de même, le vécu des malades. «La lutte antitabac et la mise en place d'un plan national de lutte contre le cancer constituent les priorités nationales afin de réduire le nombre de cas de cancers en Algérie. Mais la société civile n'est pas au rendez-vous», affirme notre source avant d'ajouter que «les industries du tabac sont dirigées vers les jeunes, d'où la nécessité de renforcer les moyens de lutte contre la tabagie. Le tabagisme est aux portes de nos écoles et on fume de plus en plus jeune. Des études ont révélé que plus de 40% des jeunes Algériens âgés entre 13 et 18 ans ont déjà fumé. La volonté et les thérapeutiques comportementales peuvent freiner cette tendance». La sensibilisation et l'information doivent toucher, en premier lieu, les parents.