La société française est en avance par rapport aux hommes politiques sur la question du vote des étrangers. On se souvient du vote symbolique organisé par le Parti communiste en Seine-Saint-Denis. Paris. De notre correspondant
La réponse fut éloquente. Près de 80% des électeurs étaient favorables à cette démarche et la trouvaient tout à fait logique. Les évêques français y sont également favorables. En janvier 2001, ils ont publié un document dans lequel ils souhaitaient que les parlementaires français examinent les conditions dans lesquelles les résidants originaires d'autres pays que ceux d'Europe pourraient obtenir le droit de vote aux élections municipales. L'argument majeur avancé par l'Eglise est que ces étrangers participent, eux aussi, à la vie économique de la France. Par ailleurs, en Europe, depuis le traité de Maastricht en 1992, tous les citoyens européens peuvent voter aux municipales et aux européennes dans un autre Etat membre. Quant au vote des non-Européens, l'Europe est divisée en deux. Les pays qui ont donné le droit de vote aux étrangers non européens sont la Belgique, l'Irlande, le Danemark, le Luxembourg, l'Estonie, La Suède, la Lituanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Finlande, la Slovénie, la République tchèque, les Pays-Bas et récemment la Grèce. Parmi les pays réfractaires, on peut citer l'Allemagne, l'Autriche, Malte, la Bulgarie, l'Italie, la Pologne, Chypre, la Roumanie et la Lettonie. L'Espagne, elle, autorise le vote des étrangers sur le principe de la réciprocité, tandis que le Portugal accorde le vote aux Brésiliens vivant sur son territoire depuis au moins cinq ans.