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L'université de Batna minée par la crise
Les problèmes s'accumulent face à l'incompétence des dirigeants
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2011

L'université Hadj Lakhdar de Batna (60 000 étudiants) vit ses jours les plus difficiles depuis sa création en 1978.
Jamais ce campus n'a été à ce point malade. Débrayages, grèves de la faim, sit-in de protestation, batailles rangées, concours annulés, guerre de clans et de tribus, l'actualité est marquée au quotidien par des troubles, alors que les cours n'ont pas encore repris dans la quasi-totalité des instituts.
Avant-hier matin, environ 150 étudiants ont tenu un sit-in devant le rectorat pour demander, cette fois, les têtes du recteur et de son adjoint chargé de la pédagogie. Pour eux, ces deux responsables sont à l'origine des maux dont souffre leur université et des multiples blocages. Moussa Zireg, recteur de l'université, semble en effet bien plus occupé par ses ambitions au Sénat que par sa mission, affirment des protestataires. Des observateurs pensent par contre qu'il s'agit d'un retour de bâton d'une stratégie de division et de manipulation établie par un staff dirigeant désigné d'ailleurs non pas sur la base du mérite, mais compte tenu du rôle joué dans la campagne électorale en faveur de Bouteflika.
Parmi les protestataires, il y avait beaucoup d'étudiants en architecture. Ceux-ci sont particulièrement touchés par la crise, d'autant que leur département est pratiquement à l'arrêt depuis l'année dernière. Une année blanche que l'administration, pour des raisons politiques, a refusé de reconnaître, sans pour autant trouver une alternative convenable. En ce début d'année, deux nouveaux chefs de département ont démissionné faute d'avoir pu trouver des solutions. En face, les étudiants qui, pour la majorité, souhaitent un transfert vers une autre université, demeurent otages faute de délibérations.
Les enseignants du département, outrés par le laxisme de l'administration face aux exigences des étudiants, ont adressé une lettre au ministre de l'Enseignement supérieur, lui rappelant que «le département s'est retrouvé dans une situation de gel total causé par l'obturation effectuée par un groupe d'étudiants défaillants». Le bras de fer étudiants-enseignants est la conséquence d'un pourrissement qui a commencé depuis plus d'une année.
Des problèmes à la pelle
La politique du laisser-aller choisie par le rectorat a eu pour résultat le blocage total de l'institut. Avant-hier aussi, une vingtaine d'étudiants en droit ont entamé une grève de la faim au niveau de l'Institut des lettres arabes, revendiquant l'extension du quota d'admission en mastère I.
Deux grévistes ont été transférés en urgence vers l'hôpital suite à des complications. Cette période qui correspond aux concours d'admission au magistère a vu aussi l'annulation de six concours, faute de bonnes conditions, notant que certains ont été caractérisés par des troubles.
Le problème des passerelles entre le système classique et le LMD agite aussi les étudiants qui manifestent cycliquement, sans trouver un écho auprès de l'administration, si ce n'est des solutions de fuite en avant, à l'instar de filières où les candidats ont été admis «en gros».
Les enseignants vivent mal, de leur côté, cette descente aux enfers. A l'exemple de ceux de l'Institut national d'hygiène et sécurité, le seul en Algérie. Ces derniers refusent le déménagement forcé que leur impose le rectorat dans le nouveau pôle universitaire de Fesdis. Un pôle que l'on veut remplir par décision autoritaire faute d'un besoin réel, pour satisfaire «une affaire politique», selon les propos d'un vice-recteur.
Où va l'université de Batna ? Il est certain que le bateau prend eau de toutes parts et que le staff actuel est dépassé par les événements.
Le ministère de tutelle, qui a fermé l'œil sur les erreurs de l'administration, doit intervenir en urgence et, cette fois, le Paracétamol sera insuffisant pour guérir le mal.


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