Les flux de fonds devraient atteindre, pour l'année calendaire en cours, 351 milliards de dollars vers les pays en développement et 406 milliards de dollars pour l'ensemble du monde, pays à revenus élevés compris, selon un rapport récemment actualisé de la Banque mondiale sur les migrations et les envois de fonds dans le monde. D'après les estimations pour l'année 2011, les principaux bénéficiaires des transferts de fonds officiellement enregistrés sont l'Inde (58 milliards de dollars), la Chine (57 milliards de dollars), le Mexique (24 milliards de dollars) et les Philippines (23 milliards de dollars). Les autres grands pays destinataires sont le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria, le Vietnam, l'Egypte et le Liban. Bien que le ralentissement économique limite les perspectives d'emploi des travailleurs migrants dans certains pays à revenu élevé, les envois de fonds mondiaux devraient néanmoins poursuivre leur croissance pour atteindre 515 milliards de dollars en 2014, selon les prévisions. Sur ce montant, les flux à destination des pays en développement devraient atteindre 441 milliards de dollars, d'après la dernière note d'information de la Banque mondiale sur «la Migration et le Développement», publiée aujourd'hui dans le cadre de la cinquième conférence du Forum mondial sur la migration et le développement, à Genève. La Banque mondiale a indiqué, jeudi, que le rythme de croissance des envois de fonds des migrants des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) a ralenti en 2011 dans le sillage des mouvements de révolte dans cette région. Les flux de fonds vers les pays MENA ont augmenté à 36 milliards de dollars en 2011 contre 35 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 2,6% contre 3,3% en 2010. La Banque mondiale observe qu'avec une augmentation de 2,6% seulement, la croissance des envois de fonds vers la région MENA a été la plus faible par rapport à l'Asie (croissance des flux de fonds entre 7 et 10%), l'Europe orientale (11%) et l'Afrique subsaharienne (7,4%).