Le Franco-Algérien, Nouamane Meziche, risque d'être torturé. Arrêté, le 5 janvier dernier à l'aéroport Houari Boumediène, sa famille est sans nouvelles de lui jusqu'à aujourd'hui. C'est ce qu'a indiqué l'ONG Amnesty International dans une déclaration rendue publique, hier. Nouamane Meziche, a indiqué le communiqué, avait pris le vol Francfort- Alger et il a été appréhendé dès son arrivée à l'aéroport par la Police des frontières. Selon l'organisation, les autorités refusent, depuis son arrestation, de révéler son lieu de détention à sa famille. « Il a téléphoné à sa mère, le 7 janvier, pour l'informer de son arrestation, précisant qu'il se trouvait dans un centre de détention de la police à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. Mais une fois sur place, les membres de sa famille étaient informés qu'il avait été remis au Département du renseignement et de la sécurité qui souhaitait l'interroger au sujet d'activités "terroristes" présumées à l'étranger », lit-on dans la déclaration. Amnesty International s'est montrée préoccupée et demande à ce que les autorités respectent l'article 51 du code de procédure pénale algérien Ledit article stipule qu'une personne peut être maintenue en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu'à 12 jours. Mais les proches et l'avocat de cette personne doivent être immédiatement autorisés à communiquer avec elle et à lui rendre visite. L'inquiétude d'Amnesty International porte notamment sur la possibilité de violation de cet article par les autorités algériennes, rappelant les nombreux cas de personnes arrêtées durant la décennie noire et qui sont portées disparues jusqu'à aujourd'hui. Né en France, Nouamane Meziche possède la double nationalité. Il était installé à Hambourg avec son épouse et ses deux enfants. L'un de ses frères ayant rejoint les groupes terroristes au début des années 1990, aurait été tué en 1996 par les forces de sécurité. Les activités terroristes du frère de Nouamane ont, selon Amnesty International, coûté l'arrestation à son père et certains de ses frères en 1995. Ces derniers, a ajouté l'organisation, sont portés disparus jusqu'à aujourd'hui.