Les parents d'élèves espèrent le règlement de tous les problèmes pendant ces vacances. A maintes reprises, des commissions ont été dépêchées au CEM Haï El Badr (Bachedjarrah) pour s'enquérir de la situation qui prévaut après l'incident survenu au niveau du transformateur intégré à l'établissement. Désignées par la direction de la programmation et du suivi relevant de la direction de l'éducation d'Alger-Est, ces commissions ont assuré des séances de travail et d'évaluation. D'après des informations concordantes recueillies au sein-même du collège, le dernier déplacement des membres mandatés remonte à la matinée du mardi 13 décembre. «Il a été décidé d'isoler le poste transformateur à l'origine de l'incident qui a retardé les examens de quelques jours. Un autre poste équipé d'un dispositif moderne sera implanté incessamment par Sonelgaz (direction de distribution de Belouizdad) dans un lieu retiré, situé à proximité du bloc administratif», a indiqué le chef de l'établissement. D'après lui, les services de la Société de distribution d'Alger (SDA) ont trouvé une solution provisoire pour assurer l'alimentation en énergie électrique. Ils ont acheminé un câble à partir de la conduite principale pour le relier à un compteur qu'ils ont installé à l'intérieur du CEM. «Pour assurer l'éclairage des salles, l'achat d'un autre câble, dont la somme a été prélevée du budget de l'établissement, a été nécessaire. Toutefois, c'est un électricien dépendant de l'APC de Bachedjarah, envoyé par le secrétaire général, qui a relié les conduites et rétabli le courant», a encore précisé notre interlocuteur. Concernant l'enlèvement de l'ancien poste transformateur doté d'une l'huile à base de polychlorobiphényle (voir El Watan du 15 décembre), dénommée Askarel, le chef d'unité d'Alger d'une société filiale de Sonelgaz a encore rappelé que dans le cas où le poste serait propriété du client, l'intervention est du ressort exclusif de la direction de l'Environnement. Des informations provenant du même établissement évoquent des contacts entre les parties concernées afin d'entamer prochainement des démarches visant la suppression du poste transformateur après avoir récupéré le réservoir contenant l'huile d'Askarel. Un autre parent d'élève, enseignant de son état, a tenu cependant à dénoncer la fuite flagrante des responsabilités. «Nos enfants sont victimes d'un laisser-aller affiché par des hauts fonctionnaires des secteurs concernés. Le problème du poste transformateur défectueux n'est pas nouveau. Le cas des débordements des eaux de l'oued est récurrent durant la saison de fortes précipitations. Après les vacances, si des pluies diluviennes s'abattent, les eaux de l'oued inonderont de nouveau les salles de classe et nos enfants seront jetés encore une fois dans la rue. Il faut exercer des pressions pour régler définitivement ces situations», fulmine ce parent dépité. L'oued en question est réellement une menace non seulement pour le CEM, mais aussi pour l'école primaire et les riverains dont les habitations sont situées de part et d'autre de la berge. Précédemment, une partie du mur de soutènement a été détruite par suite d'érosion. Une muraille de sécurité, longeant un passage emprunté par des écoliers, a connu le même sort. «Après les débordements, les eaux usées coulent à flots à ciel ouvert. Un véritable risque guette les écoliers et les habitants. Une catastrophe épidémique peut se produire à tout moment. Alors, pourquoi susciter de telles conséquences sachant que l'acte médical assuré en cas de maladies à transmission hydrique s'avérera onéreux pour les services de la santé publique», s'interroge un médecin ayant participé à une commission d'hygiène communale.