-Des projets pour améliorer l'AEP Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a effectué, ce dimanche, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Aïn Defla. Cette visite s'inscrit dans la politique du secteur visant à améliorer l'AEP à partir des eaux des barrages. En ce sens, le ministre s'est enquis du taux d'avancement du projet relatif au transfert des eaux du barrage de Sidi M'hamed Bentaïba (75 x 106m3), localisé dans la commune de Arib (nord du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla). Le projet, dont la réception est prévue pour le mois de juin prochain, alimentera en eau potable 6 communes : Aïn Defla, Mekhatria, Khemis Miliana, Arib, Sidi Lakhdar et El Amra. Actuellement, il ne manque plus que la pose, sur 10 km, d'une conduite aérienne. Pour rappel, ce projet, dont le montant est de l'ordre de 80 millions de dinars, a nécessité la réalisation d'une cinquantaine de kilomètres de conduites et permettra, une fois réceptionné, de porter la dotation journalière en eau potable à 100 l/habitant/jour. En outre, les eaux de ce barrage, d'une capacité globale de 75 millions de m3, contribueront à irriguer une partie du périmètre El Amra–El Abadia, qui s'étend sur plus de 8000 ha au nord-ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla. L'autre grand projet lancé par le ministre concerne le transfert des eaux du barrage de Ouled Mellouk (daïra de Rouina) d'une capacité de 119 millions de m3 vers 6 communes relevant de la daïra de Rouina et d'El Attaf (partie ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla). Il s'agit, en outre, de couvrir les besoins en eau d'irrigation du périmètre sus-indiqué, estimés à 69,6 x 106m3 et de limiter les déperditions de cette ressource au niveau de cette zone agricole, estimées à 25 millions de m3/an, selon les responsables du secteur de l'hydraulique. A noter encore que le transfert des eaux dudit barrage vers les 6 communes, relevant de la daïra de Rouina et d'El Attaf (partie ouest), permettra d'atténuer la tension sur le précieux liquide. Le projet, dont le coût est estimé à 3,7 milliards de dinars, sera réceptionné en novembre 2013. En outre, le ministre des Ressources en eau instruira les responsables du secteur pour sa réalisation dans les délais fixés, insistant par ailleurs sur le recrutement, en priorité, des habitants de la région. Dans une déclaration à la presse, le ministre fera savoir que son département continuera dans sa politique visant à renforcer les capacités de stockage des ressources hydriques pour améliorer la dotation en eau potable des populations et permettre aux agriculteurs de réaliser de meilleurs rendements.
-Tarek Ibn Ziad : Une commune enclavée La commune enclavée de Tarek Ibn Ziad, distante de 52 km, au sud-est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla, n'est pas près de sortir de l'anonymat, vu les nombreux obstacles qui freinent son développement. Non encore raccordée au réseau de gaz de ville, malgré le froid qui caractérise cette région, ses habitants souffrent du manque de deux besoins essentiels, à savoir l'eau et les soins médicaux. Deux problèmes qui rendent leur quotidien infernal, estiment des concernés. Des douars entiers continuent à être approvisionnés au moyen de citernes avec tout ce que cela implique comme risques sur la santé. La situation en matière de distribution d'eau au niveau de l'agglomération n'est pas non plus reluisante, puisque les résidants du centre du chef-lieu de commune ont droit à une petite demi-heure toutes les 48 h, selon des sources locales. A ces désagréments liés au déficit en eau potable, s'ajoute celle de ne pouvoir accéder aux soins. En effet, indiquent les mêmes sources, sur 5 salles de soins implantées à travers la commune, 3 demeurent fermées depuis la fin des années 1980. Pour se soigner, les gens sont contraints de se déplacer jusqu'à Khemis Miliana (40km) ou dans les structures de santé situées à Theniat El Had, dans la wilaya voisine de Tissemsilt, où, souvent, des patients ne sont pas admis, déplorent des intervenants. Les femmes sur le point d'accoucher sont également confrontées à la même situation, en l'absence d'un service de gynécologie. Pour rappel, cette région a vécu de plein fouet les années de terreur et la moitié de ses villages se sont dépeuplés. A l'aube de l'année 2012, la population aspire à l'amélioration de ses conditions de vie, qui passe incontestablement par l'accès à l'eau potable et à des soins de qualité.