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ISPAT EL HADJAR (ANNABA)
La colère des jeunes de Sidi Amar
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2004

Menasria Mohamed Lamine, un enfant de 11 ans, est mort à Sidi Amar. Il a été écrasé par un tube en béton que, dans une tentative de provoquer une émeute, des jeunes avaient placé sur la voie publique pour bloquer la circulation à destination du domicile du secrétaire général du syndicat et de la résidence du directeur indien du complexe sidérurgique Ispat El Hadjar.
Ces événements, comme la tentative des mêmes jeunes d'assiéger le siège de la commune de Sidi Amar et de prendre d'assaut le domicile de Aïssa Menadi, gardé par une centaine de travailleurs, sont intervenus quelques minutes après la conférence de presse que ce dernier a animée ce samedi dans le même complexe. Plus d'une centaine de jeunes étaient, en effet, sortis sur la voie publique à Sidi Amar pour bloquer la route et marquer leur révolte à ce qu'ils estimaient être la politique de deux poids, deux mesures appliquée dans le recrutement. Est-ce justement pour tenter de contrecarrer le mouvement de révolte de ces jeunes chômeurs qu'est intervenue la sortie médiatique, ce samedi, du secrétaire général du syndicat Ispat ? Difficile de répondre à cette question lorsqu'on sait qu'il y a eu, ce jeudi à vendredi, une tentative d'atteinte à l'intégrité physique de Aïssa Menadi, son entourage direct et un de ses collaborateurs qui a été blessé au bras. Des faits malheureusement suivis ce samedi vers 17h 30 du décès du petit garçon dont la tête a pratiquement été écrasée sous le choc. Cette sortie est qualifiée par bon nombre de travailleurs et syndicalistes comme étant un mouvement de révolte d'une ampleur sans précédent dans le milieu syndical national. En affirmant lors de la conférence de presse que cette tentative d'agression qui a failli coûter la vie à un membre du conseil syndical a été planifiée de longue date, le remuant secrétaire général a lancé un véritable pavé dans la mare. Il est allé davantage plus loin lorsqu'il a déclaré que cette planification a été mise en application au lendemain même de l'ordre de ne plus intervenir donné à la brigade de la répression du banditisme basée à Sidi Amar.
Intérêts en jeu
D'autant qu'il n'a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers certains membres de l'Assemblée populaire communale de Sidi Amar dont il est lui-même un élu. « Etant dans l'incapacité de répondre aux aspirations des jeunes et aux préoccupations des habitants de Sidi Amar, des élus nous ont accusés d'être derrière tous les recrutements à Ispat. Ils sont arrivés à inculquer cette idée aux jeunes de la commune qu'ils incitent à la révolte. C'est décidé, je démissionne de mon poste de secrétaire général du syndicat Ispat. Je ne reviendrai pas sur ma décision », a affirmé M. Menadi. Pour mieux souligner les pressions exercées sur lui et les menaces dont, avec son entourage, il ferait quotidiennement l'objet, il a précisé que d'énormes intérêts sont en jeu dans la gestion du complexe El Hadjar. Il a tenu à souligner : « Ma présence à la tête du Conseil syndical Ispat gêne ceux intéressés par l'acquisition des produits rebutés ou par des marchés juteux. » Estimant que cette démission risque de bouleverser en profondeur le paysage syndical régional et national, les 6 autres membres du conseil ainsi que de nombreux syndicalistes sur les 400 que comptent les 36 sections syndicales en activité au complexe sidérurgique ont décidé de suivre la démarche de leur secrétaire général. « Il ne faut plus parler de sécurité à Sidi Amar où les atteintes aux personnes et aux biens sont un quotidien pour l'ensemble des habitants de cette commune », a ajouté Aïssa Menadi. Dans son approche, il a précisé que la gendarmerie avait rejeté la plainte pour tentative d'agression qu'il avait exprimée mercredi 24 août au chef de la brigade de gendarmerie de Sidi Amar. Il a souligné que les motifs de sa plainte ont été confirmés par plusieurs témoins entendus par la gendarmerie. « J'ai pourtant clairement mentionné le nom de l'auteur de cette tentative d'agression. C'est un toxicomane qui, au vu et au su des gendarmes, impose sa loi à tout une cité. Avec 25 complices, également toxicomanes, ils me cherchaient pour m'agresser tout autant que le directeur du complexe qui est un Indien. Ce n'est que vendredi que ma plainte a été enregistrée. » Les jeunes protestataires, qui comptent aller au-delà d'une simple réaction de protestation, affirment que M. Menadi et son syndicat, les élus de leur commune, les autorités locales ne les intéressent pas. « Nous voulons tout juste une certaine équité dans le recrutement. Nous ne comprenons pas que d'autres originaires de régions lointaines soient avantagés dans le recrutement alors que les jeunes de Sidi Amar sont totalement exclus. Il faut que cela cesse », ont affirmé plusieurs d'entre eux, apparemment déterminés à ne pas se laisser bercer d'illusions et de promesses. Du côté de la gendarmerie, le chargé de la communication a tenu à mettre les choses au clair lorsqu'il a précisé : « M. Menadi s'est effectivement présenté à la brigade de Sidi Amar, mercredi, pour signaler des faits sans véritablement les préciser. Malgré l'insistance des gendarmes à disposer de plus amples informations, pas une seule fois il n'a exprimé le mot plainte ou même fait allusion. Il est revenu le lendemain pour déclarer vouloir déposer plainte à l'encontre d'une personne dont il n'a même pas su donner le nom. Sa plainte a été aussitôt enregistrée. A partir de là, nos éléments ont pris en charge le dossier, auditionné les témoins cités par M. Menadi et engagé une enquête après avis du procureur près le tribunal d'El Hadjar. »


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