Opera Mini a été construit dès le départ pour être compatible avec un maximum d'appareils mobiles. C'était la volonté de l'éditeur qui, pour cela, s'est appuyé sur les normes MIDP1 et MIDP2. Un pari réussi qui lui assure une portabilité accrue. Ainsi, Opera Mini fonctionnera sans mal sur de nombreux téléphones, y compris ceux dont les fonctionnalités ne permettent pas d'installer un véritable navigateur. Très concrètement, là où la version « standard » d'Opera consomme 2 à 4 Mo de mémoire environ sur un smartphone, Opera Mini s'avère bien moins gourmand et n'occupera au maximum que quelques centaines de kilo-octets. Une véritable prouesse. Autre tour de force, Opera Mini utilise une technologie permettant de réduire sensiblement votre consommation GPRS. Les pages demandées transitent par un serveur chargé de les compresser avant leur téléchargement sur le téléphone ou le PDA. A l'usage, la fiabilité se montre au rendez-vous et nous n'avons ainsi pas relevé de lenteurs particulières... L'installation préfigure la simplicité d'utilisation du logiciel. Il vous suffit en effet de faire pointer votre navigateur Wap sur la page http://mini.opera.com et de vous laisser guider. Prévoyez alors un téléchargement d'environ 100 Ko. Entièrement localisé en français, le navigateur dispose de quelques fonctions intéressantes comme le recours à une police « lissée » ou encore la possibilité de réduire la qualité des images téléchargées afin de minimiser encore davantage sa consommation GPRS. Le pilotage s'effectue par le biais du joystick de l'appareil, qui permet d'appliquer un défilement normal (flèches de direction verticale) ou rapide (flèches de direction horizontales). Seul le défilement vertical est autorisé, Opera Mini utilisant tout comme son grand frère Opera Mobile le procédé Small Screen Rendering pour afficher les pages sur une simple colonne... Opera Mini dispose de fonctions intéressantes et d'une souplesse d'utilisation indéniable mais reste ancré dans ce principe de navigation en une seule colonne qui a pour effet indésirable de briser toute mise en page reposant sur des tableaux HTML, autant dire, un très grand nombre de sites Web. Dès la fin du 1er trimestre 2006, Nokia proposera une approche radicalement différente. Le S60 browser qui équipera sa nouvelle génération de machines (N80, E61, N92) proposera à l'utilisateur d'afficher une prévisualisation très réduite de la totalité de la page, comme si elle s'affichait sur l'écran d'un PC. Ensuite, par le biais d'une zone de sélection, celui-ci pourra effectuer un véritable zoom pour consulter la partie qui a retenue son attention. Cette révolution, déjà amorcée par un logiciel tiers comme Thunderhawk, va transformer les usages de l'Internet mobile rendant consultables de nombreux sites dont la lecture jusqu'à aujourd'hui relevait de l'exploit. Une avancée plus que notable...