Les vives remontrances du maire de la commune d'Ouled Khelouf à l'endroit des 5 dissidents revendiquant son départ stricto sensu donnent à penser que la situation de blocage dans laquelle se sont empêtrés les élus qui se partagent les 9 sièges du conseil : 4 FLN dont le P/APC, 2 RND, 2 FNA et 1 Islah, risque de s'inscrire dans la durée au grand dam d'une population qui attend beaucoup de ses représentants. Le P/APC, Abdelali Sekhri Zeggar, considère qu'« il ne s'agit là que de tractations de coulisses et de manœuvres de déstabilisation que j'attribue à des notabilités locales cherchant à se repositionner dans la perspective des joutes électorales futures. » Le premier pavé lancé dans la mare, rappelle ce dernier, remonte à octobre dernier, lorsque les 5 opposants tenteront, en désespoir de cause, une motion de retrait de confiance qui fera chou blanc, sachant que cette disposition requiert la signature des deux tiers des membres du conseil, conformément à l'article 55 du code communal. Sans pour autant en démordre, les contestataires reviennent à la charge et exigent mordicus par le biais d'une pétition adressée au wali et au chef de daïra de Tadjenanet, le gel des activités des deux vice-présidents, coupables à leurs yeux, d'impéritie et de mollesse dans la gestion des affaires publiques. Interrogé à cet effet, Hocine Lakache, membre élu du FLN, n'y va pas de mainmorte pour fustiger l'édile qui, à ses yeux, « fait la pluie et le beau temps en poussant à l'excès son pouvoir omnipotent et ses décisions unilatérales ». A présent, le terrible bras de fer sur fond de gel total des activités de la municipalité dure depuis près de 5 mois. La réunion entre le conseil communal et la chefferie de la DRAG, tenue au début de janvier dernier, n'a abouti à rien, sinon que des mises en demeure de reprendre les activités d'élus ont été signifiées aux frondeurs, affirme notre interlocuteur. Quant à la situation de totale paralysie de la commune, elle n'a pas évolué d'un iota, au grand dam de la population dont les légitimes aspirations sont sacrifiées sur l'autel des luttes partisanes et clientélistes.