Une preuve de plus que le gouvernement craint plus que jamais une abstention massive le 10 mai prochain. Lors de la cérémonie organisée à l'hôtel El Aurassi à Alger, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait, dans un message, invité les femmes algériennes à exercer leur «devoir» avec détermination tout au long du processus électoral pour se mettre à la hauteur de la mission qui leur est dévolue en matière de modernisation de la société. «Cette échéance est différente des précédentes, c'est pourquoi la femme se doit de reprendre sa place vitale par le biais des urnes et exprimer, ainsi, ses aspirations et sa ferme détermination à aller de l'avant dans l'approfondissement du processus démocratique», a souligné le président de la République. Le traditionnel rappel Il place ainsi la participation de la femme au centre du processus des «réformes politiques» mis en œuvre. Devant une assistance à majorité féminine, comptant des moudjahidate, des membres de la «société civile» ainsi que des parlementaires et des femmes intellectuelles, Bouteflika ne manque pas d'originalité en faisant le traditionnel rappel historique du rôle de la femme algérienne dans l'histoire. «Les acquis de la femme algérienne sont, en effet, liés à la place qui lui revient dans la société grâce, notamment, à sa participation pleine à la guerre de Libération nationale». Des moudjahidate et des femmes de chouhada, des cadres et des représentantes de certaines catégories de la société ont eu droit à des distinctions de la part du Président. En outre, Bouteflika a saisi, cette occasion, pour rappeler l'amendement des codes de la famille et de la nationalité, un amendement qui reflète «une volonté politique clairement affichée dans un souci d'asseoir davantage d'équilibre au plan des relations familiales», rassure-t-il.
