La tenue de la 12e édition du Salon international de l'élevage, du machinisme et de l'agroalimentaire (Sipsa Agrisime-Agrofood) du 19 au 22 mai s'annonce, selon les organisateurs, comme «un véritable relais entre le monde agricole et industriel». L'objectif principal du salon, cette année, est d'amorcer réellement la jonction entre les deux sphères économiques. Amine Bensemane, président du Sipsa-Agrisime, a notamment insisté hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Chambre nationale d'agriculture, aux Pins Maritimes, sur «l'importance de la valorisation de l'agriculture par le biais de l'industrie». Présent à la conférence de presse, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, et Mohamed Benini, directeur général de l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), ont abondé dans ce sens en mettant en relief la nécessaire adaptation de la production agricole aux besoins de l'industrie locale, mais aussi au souci de développer l'exportation des produits du terroir algériens. M. Hamiani a notamment déploré «que les industriels soient obligés de recourir, par exemple, à de la tomate importée, alors que la production nationale est abondante». «Le problème réside dans le fait que la production ne soit pas toujours adaptée aux besoins industriels ; c'est le cas aussi pour la pomme de terre nécessaire à la fabrication de la purée déshydratée», déplore le patron du FCE. Ce dernier, qui a annoncé hier l'initiative prise en collaboration avec les organisateurs de Filaha, innove en vue de travailler ensemble pour arriver à coordonner entre l'amont et l'aval et arriver enfin à produire les variétés nécessaires à l'industrie. M. Benini a pour sa part souligné les progrès réalisés dans le domaine de la production agricole dans notre pays, relevant cependant les anomalies concernant la régulation et le stockage. Il déplorera également des importations injustifiées «comme c'est le cas pour les agrumes utilisés dans la fabrication de jus, alors que la production nationale est abondante». Il mettra en relief aussi l'importance de «lever toutes les barrières en vue de permettre l'exportation des produits du terroir» tels que les dattes, les olives et l'huile d'olive.