Les jeunes du Comité national du préemploi et du filet social ont été empêchés, hier matin, de tenir leur sit-in devant le siège de la wilaya protégé par un impressionnant cordon de sécurité. Plus de 40 réclamants, qui n'ont pas eu le temps d'afficher leurs banderoles, ont été conduits au commissariat central pour un interrogatoire de plus de 3 heures. «Notre rassemblement, qui ne s'apparente en aucune façon à une violente manifestation, a été empêché pour ce fallacieux alibi, d'absence d'autorisation. Depuis quand un sit-in est assujetti à un feu vert des autorités ?», s'interroge le coordinateur de l'organisation, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP). Il est à rappeler que les protestataires revendiquent les droits de l'intégration de tous les travailleurs diplômés dans le cadre du préemploi et du filet social dans des postes permanents sans condition, la réintégration immédiate des bénéficiaires qui ont été radiés, l'ouverture du dialogue, le droit à la retraite, l'annulation de la politique du travail précaire et l'attribution d'une prime aux chômeurs diplômés. Par ailleurs, des dizaines de jeunes, garçons et filles, employés dans le cadre des dispositifs du préemploi et du filet social ont revendiqué hier, lors d'un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa, leur intégration en tant que travailleurs permanents. Les manifestants ont répondu à l'appel du Comité national des travailleurs du préemploi diplômés (CNTPD), affilié au Snapap, pour dénoncer la précarité de leur emploi et pour lequel ils touchent «une rémunération misérable». «Nous réclamons des postes d'emploi stables. Nous formons la majorité de la population et nous voulons travailler pour notre pays. Donnez-nous les moyens !», s'écrie un jeune diplômé au milieu de la foule, devant l'entrée du siège de la wilaya, où se trouve la direction de l'emploi, gardée par des policiers. «Des partis politiques nous ont témoigné leur soutien d'une façon désintéressée, mais certains d'entre eux sont intéressés par nos voix pour les prochaines élections. Nous leur disons : le travail d'abord, le vote ensuite !», a lancé un autre intervenant.