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Made in Taïwan
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2006

Au dernier Festival de Salonique (en Grèce), le cinéma de Taïwan était à l'honneur avec la rétrospective Hou Hsiao Hsoen.
Taïwan n'(exporte pas seulement des produits réputés de contrefaçon. Taïwan produit et essaye d'exporter l'une des cinématographies les plus prolifiques (200 films par an) et les plus originales de l'Asie du Sud-Est. Au milieu de la frénésie du dernier Festival international du film de Salonique (2005), on a pu voir l'œuvre complète du discret et pourtant très talentueux cinéaste Hou Hsiao Hsien, l'un des auteurs dominants en Asie. Tant son art de mise en scène que les thèmes qu'il aborde frappant par leur rigueur, leur concision, leur profondeur : The Green, green grass of Home, A Summer at Grandpa's, All the youthfull days, sans compter les plus récentes productions du même auteur, sont des trames serrées de la vie quotidienne, surtout des histoires d'enfance heureuse ou meurtrie. Hou Hsiao Hsien brasse au fil de ses récits des tableaux pénétrants de la vie taiwanaise, entre tradition et mutations sociales rapides. « La situation du cinéma à Taïwan, dit le cinéaste, est à l'image du pays. C'est une lutte incessante contre la dépossession culturelle, une quête fiévreuse d'une identité nationale. » Dans sa manière de filmer, Hou Hsiao Hsien a adopté un style très sobre. Il aime beaucoup la manière de Théo Angelopoulos, ne fait jamais de gros plans, préférant des plans lointains et fixes. Il aime aussi, comme le fait toujours Angelopoulos, pour marquer les changements de temps ou d'époque, les plans vides montrant un oiseau dans le ciel ou un avion qui passe. Ces passages sont pleins d'émotion, de poésie. Les films de Hou Hsiao Hsien s'adressent à un public cultivé. Pas celui des mélodrames à la sauce de soja et des kung-fu. Cette catégorie de productions constitue une grande partie de la production commerciale taiwanaise et trouve des débouchés dans la région et dans les Chinatowns d'Europe et d'Amérique. Hou Hsiao Hsien ne craint pas la télévision ultra puissante à Taïwan, ni la vague de vidéo qui sévit dans le pays. Cela peut, dit-il, avoir des retombées positives. Comme défi lancé au cinéma d'art (pour qu'il se remue) et aussi le fait que la télévision montre parfois des classiques du cinéma et des films d'art et essai est susceptible d'améliorer le goût du public qui se retourne alors vers le cinéma national de qualité. Conquérir le public national ? C'est la chose la plus importante à faire pour Hou Hsiao Hsien, qui pense que que le cinéma a un rôle majeur à jouer, un rôle moteur qui entraîne des réflexions sur la société : les mutations très accélérées de la société ont besoin d'être montrées, analysées. Hou Hsiao Hsien dit qu'il fait des films pour « sortir de la confusion ». Grâce à une réussite économique époustouflante, Taïwan est passée d'une société essentiellement rurale à un monde industriel et urbain. Les vieilles structures se lézardent, les valeurs s'effritent, l'héritage se dégrade. A Taïwan comme ailleurs, la famille éclate d'autant plus vite que les sirènes de la société e consommation envoûtent littéralement les esprits. C'est ce malaise rampant que le cinéma de Hou Hsiao Hsien capte avec passion. Présent lors de sa rétrospective au Festival de Salonique, le cinéaste nous avait paru préoccupé : « Toutes les valeurs auxquelles ma génération croyait sont l'agonie : l'honnêteté, la fidélité, la loyauté. »

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