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Le cinéaste Edouard Yang est décédé
Fer de lance de la Nouvelle Vague taïwanaise
Publié dans El Watan le 04 - 07 - 2007

Célèbre pour son chef-d'œuvre et dernier long métrage, Yi Yi, distingué par un prix à Cannes en 2000, un drôle et touchant portrait de famille, le cinéaste Edward Yang est décédé vendredi dernier à l'âge de 59 ans.
Avec Hou Hsiao-hsien et Tsai Ming-liang, il était l'un des plus talentueux auteurs de la nouvelle vague taïwanaise née dans les années 1980 et l'un des signataires du manifeste de la nouvelle vague taïwanaise — rédigé chez lui, à Taïwan, à l'occasion de son anniversaire —, l'un des mouvements les plus novateurs du cinéma asiatique contemporain. Son film Attentes (Zhiwang, 1982) forme le premier épisode de l'œuvre collective In our time qui marque la naissance de cette nouvelle vague. Edward Yang voulait toujours que ses films soient des sortes de lettres, les plus sincères possibles, envoyées à des amis absents. Né à Shanghaï le 6 novembre 1947 d'un père confucéen et d'une mère chrétienne qui émigrent à Taïwan avec les troupes nationalistes lorsqu'il a deux ans, Dechang Yang, dit Edward, reçoit une éducation mi-traditionnelle, mi-occidentalisée. Amoureux des mangas japonais, il confectionne ses propres bandes dessinées à l'âge de 10 ans. Après une formation essentiellement scientifique et des études d'ingénieur, il part apprendre l'informatique aux Etats-Unis, où il passera 9 ans. Pendant son séjour, il étudie le cinéma durant un semestre à l'université de Southern California, sans être certain de sa vocation, et c'est en voyant le chef-d'œuvre de Werner Herzog, Aguirre, la colère de Dieu, qu'il décide, à son retour à Taïwan en 1981, de se consacrer à la réalisation. Il tourne alors Attentes, puis Ce jour-là sur la plage (Haitande yitian, 1983) et L'histoire de Taipei (Qin mei zhu ma, 1985) où joue son ami Hou Hsiao-hsien, deux films récompensés dans de nombreux festivals. Suivra Les Terroristes (Kongbu fenzi) en 1986, lui aussi couronné de succès, ce qui encourage Edward Yang à monter sa propre structure indépendante, Yang and his gang, qui produit son 4e film, la tragédie adolescente Une belle journée d'été. Tous les films d'Edward Yang posent un regard critique sur la société urbaine moderne et prospère de Taïwan, mais en empathie avec les personnages souvent interprétés par des comédiens non professionnels. Avec Yi Yi, galerie d'attachants portraits de membres d'une même famille de Taipei sur trois générations, d'un mariage à un enterrement, il décroche le prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2000. Simple et frais, ce film poétique à la tonalité douce-amère est parsemé de traits d'humour, grâce au personnage d'un espiègle petit garçon qui photographie tout ce qui l'entoure, notamment les nuques des autres. Dans ce film de la maturité, Edward Yang déployait toute la richesse de son regard tendre et humaniste.
Z. M. et Agences


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