Le Fonds monétaire international (FMI) qualifie d'encourageantes les perspectives économiques en Algérie et suggère un certain nombre de mesures à même de relancer la production et réduire davantage le chômage. L'évolution et les perspectives économiques de l'Algérie sont encourageantes, lit-on dans le dernier rapport 2005 du FMI consacré aux évolutions récentes de l'économie algérienne et dont l'APS s'est procuré une copie. Le rapport des services du FMI pour les consultations 2005 relève que la situation économique algérienne “reste solide” et se trouve consolidée par "le niveau élevé des cours du pétrole et l'accroissement de la production pétrolière" du pays. L'inflation a été faible et le taux de chômage a continué à baisser bien que le chômage des jeunes reste très élevé, soulignent toutefois les rédacteurs du rapport, qui avaient mené leurs consultations avec les autorités algériennes du 1er au 16 octobre 2005 à Alger. La croissance du PIB réel s'est quelque peu modérée en 2004-2005 (à plus de 5%), principalement à cause d'un ralentissement de la production agricole qui a suivi la récolte exceptionnelle de 2003, note le FMI, dont le rapport a été soumis à l'examen du Conseil d'administration en février au siège de l'institution à Washington. Evoquant la gestion des recettes issues des hydrocarbures et les récentes orientations en matière d'investissement public à travers les programmes gouvernementaux, le FMI estime toutefois que la politique monétaire est restée prudente et la Banque d'Algérie a épongé la plus grande partie des liquidités excédentaires du secteur bancaire, lequel, estime le FMI, "doit s'orienter rapidement vers des réformes à même de le rendre plus efficace et lui faire jouer un rôle de moteur du développement socioéconomique" dans le pays. "Le crédit à l'économie s'est accéléré tandis que le nombre de prêts improductifs n'a pas fléchi, rapportent les experts du FMI, indiquant par ailleurs que des progrès ont été accomplis dans les réformes structurelles, principalement dans la libéralisation du commerce extérieur et du secteur de l'énergie. Analysant le budget 2006, ils font remarquer que celui-ci intègre une augmentation sensible des investissements publics, une mise en œuvre plus uniforme du programme d'investissements (du gouvernement). Ils soulignent également la nécessité d'une politique des salaires qui préserve la compétitivité de l'économie et la nécessité aussi de réserver une partie de l'espace budgétaire aux réformes structurelles prioritaires dont celles des banques et autres institutions financières. Parmi les recommandations du document, figurent "l'accélération des réformes prioritaires destinées à encourager les investissements privés et à créer des emplois, une plus grande libéralisation du commerce extérieur, "la pleine application de la libre convertibilité du dinar pour les transactions courantes", l'amélioration du climat d'affaires et la restructuration/privatisation des entreprises. "Le défi de l'Algérie consiste à améliorer les perspectives de croissance et à créer des emplois pour les jeunes et une population active croissante dans un environnement de plus en plus ouvert, font remarquer les experts du FMI. L'activité économique s'appuie encore lourdement sur l'Etat. Les banques publiques, qui représentent 90% des actifs du système bancaire, n'ont pas les capacités de gestion des risques de base et sont alourdies par des prêts improductifs, estiment encore ces experts.