Prévu pour hier, le procès de l'affaire des cadres de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) de la ville de Aïn Bessem, à l'ouest de Bouira, et de plusieurs bureaux d'études en prestation agricole et éleveurs de la région, est renvoyé à la semaine prochaine ; il se tiendra le 17 avril, a précisé une source judiciaire, qui a ajouté que la décision a été prise par le président du tribunal de Aïn Bessem «suite à l'absence de témoins-clés dans cette affaire». Le chef d'inculpation retenu contre les mis en cause, à savoir les cadres de cette banque dont le directeur de l'agence par intérim, est le «trafic d'influence» dans une affaire liée au traitement de dossiers relatifs au financement de projets avicole. Dans cette affaire, il y a lieu de souligner également l'implication de plusieurs fournisseurs et éleveurs poursuivis pour «falsification de documents officiels et détournement de projets». Pour rappel, le 12 décembre 2011, un fournisseur et un agriculteur mis en cause dans ce scandale ont été placés sous mandat de dépôt. Au début de l'année 2012, les trois cadres de la BADR ont été à leur tour placés sous mandat de dépôt. L'affaire a été déclenchée à la suite d'informations parvenues aux services de sécurité portant sur un détournement organisé d'un nombre important de projets avicoles. Des sources proches du dossier affirment que les éléments chargés de l'enquête avaient relevé, lors de leurs investigations, plusieurs anomalies dans la gestion de ces dossiers, notamment celui concernant l'importation de batteries pour l'élevage de poules pondeuses.