Le collectif du 23 Février, composé d'associations, de syndicats, de partis politiques, appelle à un rassemblement jeudi 23 février, devant l'Assemblée nationale française, à Paris, pour l'abrogation de la loi du 23 février 2005, selon une information rapportée hier par le journal l'Humanité. « Depuis des années, nous assistons au silence assourdissant de l'Etat concernant sa responsabilité dans tous les crimes coloniaux, indique le collectif dans un communiqué. L'éducation à la citoyenneté devrait prendre en compte les mémoires partagées et l'exigence d'une histoire commune. » Les signataires estiment que « la mémoire étant un enjeu collectif, le législateur ne peut définir une histoire officielle et l'imposer à des millions de concitoyen(e)s selon une vision insultante et mensongère ». C'est pourquoi l'abrogation du seule article 4, mentionnant le « rôle positif » de la colonisation leur semble insuffisante. « L'ensemble du texte reste empreint de cet esprit. C'est pourquoi les organisations soussignées exigent l'abrogation pure et simple de cette loi de la honte », poursuit le communiqué. Les organisateurs de ce rassemblement demandent à être reçus par le président de l'Assemblée nationale et réclament « un vaste débat national sur le colonialisme et les responsabilités de l'Etat français dans ce domaine ».