La célèbre chanteuse béninoise, Angélique Kidjo, a rendu un hommage appuyé à Mama Africa, Miriam Makeba, mardi soir, sur la scène de Bouregreg, celle dédiée à la musique africaine, lors du Festival Mawazine qui se tient du 18 au 26 mai. Angélique Kidjo, l'auteure de Agolo, récipiendaire d'un Grammy Award, auteure et compositeur, activiste, humaniste, ambassadrice itinérante de bonne volonté de l'Unicef depuis dix ans, est une grande admiratrice de Miriam Makeba, alias Mama Africa, décédée en 2009. Miriam Makeba était la reine de afro-beat, révolutionnaire, progressiste et éperdument éprise de liberté, car battante et combattante. Miriam Makeba la super... mammy de l'Afrique, la chanteuse sud-africaine à la voix divine, celle qui a signé la mythique de Pata Pata. Miriam Makeba, une légende de la musique africaine et universelle, qui a tutoyé Nina Simone, Dizzy Gillespie, Harry Belafonte, Paul Simon (remember l'album Graceland), le trompettiste de jazz sud-africain Hugh Masekela et qui a chanté pour les présidents John F. Kennedy, Houari Boumediène, lequel lui octroiera la nationalité algérienne, ou encore le leader historique palestinien Yasser Arafat et vivra même avec Stokely Carmichael, leader du mouvement Black Panther. Aussi, Angélique Kidjo, avec la contribution de celui qu'on surnomme «la voix d'ange de l'Afrique» ou «le géant à la voix d'ange», le chanteur sud-afriacin, Vusi Mahlasela, qui a été torturé et emprisonné au temps de l'apartheid (la ségrégation)» par les Afrikaners (Sud-Africains blancs). «Je viens de d'Afrique de l'Ouest, du Bénin. J'ai toujours admiré cette grande dame. Miriam Makeba. On aime à l'appeler Mama Africa. Cette femme, c'est celle qui m'a inspirée dans ma musique, ma vie. Elle m'a donné la clé du succès. Miriam Makeba véhiculait des valeurs universelles…», déclamera-t-elle son admiration pour sa «mère spirituelle». Tantôt seule ou en duo, Angélique Kidjo interprétera Malaika et Pata Pata en guise d'hommage à Miriam Makeba, au grand bonheur du public hétéroclite, des Béninois, Marocains, Français, Britanniques, Américains Italiens, ainsi que son répertoire recelant des hits comme Agolo, Naïma, Oyaya, Tumba, Malaika, Adouma, Wombo Lombo, Salala, Agossi, Lemania, Kelele. Kawleza Mama (va te cacher maman !), une triste et émouvante chanson parlant des actes génocidaires des Afrikaners et Africa déclamées ar Vusi Mahlasela. Le duo Angélique Kidjo et Vusi Mahlasela fera fort avec Che Mama Africa et Soweto Blues, où vraiment le mercure est monté. Ambiance : Saga Arfrica ! Angélique Kidjo est même descendue de la scène pour communier avec le public en dansant et serrant des mains de spectateurs. Bref, une artiste accessible et très «touchante». Elle clôturera en disant : «Ce soir, Miriam Makeba, était à l'honneur. Aussi, nous devons respecter nos différences et accepter de vivre ensemble.. »