La 13e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2012), qui a eu lieu du 16 au 19 mai 2012 à Alger, a constitué une véritable invitation pour découvrir l'Algérie touristique. L'Office national du tourisme a suscité l'envie de voyager qui était plus forte que jamais. Dans les allées du pavillon central de la Safex, il flottait un parfum de vacances : un goût d'évasion estivale ! Chaque stand faisait étalage de produits touristiques, accompagnés souvent de formules de séjour. Ils sont venus faire de la promotion, mais aussi du business. Des espaces ont été réservés pour négocier discrètement à l'abri des regards. «L'humeur était très bonne et très positive», se félicite Mohamed Amine Hadj Saïd,, directeur général de L'ONT. Un constat partagé par plusieurs opérateurs. Le Sitev a une vocation principale : améliorer l'image touristique de notre pays qui n'échappe pas à certains clichés et idées préconçues. D'où la nécessité de développer une image forte, riche et désirable. Deuxième raison: offrir aux Algériens une exposition qui leur donne une idée générale sur l'offre pour cette saison. Et sans surprise, les grandes tendances vont vers le tourisme balnéaire. Les plus aisées privilégient pour l'été prochain l'Espagne, d'autres ont un petit faible pour la Turquie et la Tunisie qui fait son come-back. L'Egypte entend justement faire de ce Salon le point de départ d'une vaste opération de promotion afin de relancer un tourisme en berne. Pour cela, la nouvelle direction de la compagnie aérienne Egyptair compte apporter tout son soutien. Elle est intéressée aussi par les «continuations». Ce créneau est confronté à une concurrence très forte en raison de la présence de nombreuses compagnies européennes et arabes. Sur le Moyen-Orient, à titre d'exemple, Qatar Airways a doublé ses fréquences vers l'Algérie en passant à un vol biquotidien à partir de mars 2012. Quant à la Turkish Airlines, dont la politique commerciale est très agressive, elle assure également le trafic de transit. Dans ce contexte, Air Algérie compte optimiser ce marché et renforcer le hub d'Alger en partenariat avec l'aéroport international d'Alger dont la gestion est confiée à Aéroport de Paris (ADP). Malgré la présence de l'agence Dam Tour, un manque de visibilité demeure sur la Grèce où les réservations restent moyennes. Si le tiers des Algériens privilégient la Méditerranée au détriment des horizons lointains, c'est pour une question de pouvoir d'achat. Les tarifs sont plutôt en augmentation cette année entre les hausses des prix des carburants et les exigences des hôteliers. Si les agences de voyage ont sorti le grand jeu, c'est parce qu'elles demeurent l'un des canaux de vente de produits touristiques. Les EGT tentent de fidéliser une clientèle qui est séduite par d'autres destinations. Mais en général, elles arrivent à faire le plein, car il y a un grand écart entre l'offre et la demande. Cependant, nombre d'entre elles ont bénéficié d'une enveloppe pour la rénovation, car la plupart ont été bâties il y a une trentaine d'années ! Le Sitev a permis aussi une première sortie médiatique de deux regroupements : la Fédération nationale des offices du tourisme et la Fédération nationale des hôteliers. Ils ont communiqué avec leurs partenaires. Pour mieux s'acquitter de sa mission, la Fédération nationale des hôteliers (FNH) a lancé un site internet : www.fnh-dz.com. Une bonne initiative qui va ouvrir l'appétit à d'autres institutions pour s'afficher sur le web.