La permissivité accordée à certains individus par les agents de sécurité est en partie à l'origine de l'insécurité. Face à la banalisation de l'insécurité à l'université Saâd Dahleb de Blida, une étudiante a été agressée, dernièrement, au sein-même de enceinte, dans l'indifférence totale. L'infortunée a été dépouillée de ses biens (argent et portable) sous la menace d'une arme blanche. Son agresseur, étranger à l'institution universitaire, aurait bénéficié de la largesse de certains agents de sécurité de l'université, voire de leur soutien pour accomplir son forfait. Son interpellation, opérée par les éléments de la gendarmerie nationale, a été rendue possible grâce au soutien discret d'un agent de sécurité, honnête et intègre qui a facilité son identification. «Ce vol avec agression n'est pas un cas isolé. Divers cas similaires s'y sont déjà produits sans qu'aucune mesure adéquate ne soit prise pour neutraliser ces attaques», souligne un groupe d'étudiantes plus vulnérables que leurs collègues du sexe masculin. Et d'ajouter : «Le laxisme de l'administr ation universitaire encourage la délinquance de tous bords aux abords et dans l'enceinte du campus universitaire qui n'épargne ni les enseignants ni les étudiants.» Ce phénomène semble plus préoccupant au pôle universitaire d'El Affroun, relevant toujours de l'université Saâd Dahleb de Blida, où le libre accès (absence de poste de police à l'entrée) fait de celui-ci un véritable foyer de la délinquance et d'activités marchandes hasardeuses. Plusieurs étudiantes auraient été l'objet de multiples agressions pour divers motifs (vols, harcèlements…). Face à la dégradation continue de la sécurité au sein desdits campus universitaires, maintes fois décriée, enseignants et étudiants, terriblement agacés par ce phénomène d'insécurité, interpellent les autorités compétentes à agir vite pour y mettre un terme. «Faut-il attendre un drame, à l'instar des tragédies vécues par d'autres universités, pour s'apitoyer sur le sort des victimes à des fins médiatiques ?», tonnent ces indignés. Et de conclure : «La sécurité des campus doit être la priorité des priorités aux fins d'assurer les conditions idoines de travail au personnel et aux étudiants.»