On attendait la mise en service en grande pompe du MSAN (Multiservice Access Node), le dernier cri en matière de téléphonie et services multiples, tels l'Internet, la visiophonie ou encore la télévision. Sa pénétration s'est cependant faite en catimini, de surcroît, là où on s'y attendait le moins. En effet, c'est le douar Ouled Boudjemâa, situé à proximité de la cimenterie de Béni-Saf, jusque-là sans téléphone fixe, qui a été le premier à goûter au nec plus ultra de la technologie de l'information et de la communication. Au cours de la semaine, ce sera d'autres villages et agglomérations isolées, dont la majorité était également privée de télécommunication, qui vont en bénéficier. Il s'agit de Houaoura, Ouled Taoui, Khédaïda, Aurès el Meïda et Aïn Beïda. Pour ce qui est des grands centres, Algérie Télécom préfère y aller prudemment pour éviter que les usagers n'aient à subir quelque désagrément comme cela s'est vu ailleurs. Ainsi, pour ce qui est du chef-lieu de wilaya, où tous les équipements sont présents, on préfère mettre en service le nouveau réseau NGN (Next Generation Network ou réseau nouvelle génération) simultanément à travers toute la ville plutôt que de procéder progressivement quartier par quartier. C'est dire si l'opération va être délicate à mener. Malgré notre insistance, les responsables préfèrent ne pas avancer de date, se contentant de dire que c'est une question de quelques jours ou de quelques petites semaines. D'aucuns espèrent un prompt décollage de l'opération, d'autant que le minimum de la connexion sera de 512 mégas au lieu des actuels et maigres 256 mégas alors que le maximum peut atteindre jusqu'à 8 mégas pour l'usage résidentiel et 20 que pour le professionnel. Bien mieux, le NGN est connu pour être plus fiable que l'ancien et sans perte de débit du fait qu'il n'y aura plus nécessité d'équipements intermédiaires. En effet, l'accès à chacun des huit nœuds disséminés à travers la ville est direct, chaque nœud équivaut au central auquel est relié l'ancien réseau.