Un nouveau massacre aurait été perpétré, mercredi, en Syrie, à Al Koubeir, dans la province de Hama. Au moins 55 personnes auraient été tuées, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme, majoritairement des membres d'une même famille, dont dix-huit femmes et enfants. Le Conseil national syrien et les Frères musulmans ont également dénoncé ce massacre. De son côté, le gouvernement syrien nie la tuerie et dément toute implication. Il accuse des terroristes d'avoir commis «un crime haineux» qui aurait fait neuf morts. Le régime ne semble cependant pas serein. En effet, l'armée a empêché les observateurs de l'ONU d'accéder au village d'Al Koubeir. Cette information, qui vient du chef de la mission de l'ONU, le général Mood, a été aussitôt démentie par les autorités syriennes. Pour sa part, Moscou voit dans l'annonce du massacre un «nouveau prétexte» pour saboter le plan Annan de sortie de crise et accuse à demi-mot les groupes armés de l'opposition d'être responsables des tragédies de Houla et d'Al Koubeir. Par ailleurs, Kofi Annan devait proposer hier, à New York, la création d'un nouveau groupe de contact sur la Syrie, regroupant autour d'une même table la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine).