Des dizaines d'habitants de la cité 158 logements de Boukhalfa, un des grands villages de la commune de Tizi Ouzou, situé à la sortie-ouest du chef-lieu de wilaya, ont fermé dimanche dernier le siège de l'antenne locale de l'Algérienne des Eaux (ADE) pour protester contre leur «privation en eau potable depuis des mois», ont indiqué des protestataires sur place. Selon eux, la souffrance en la matière des habitants de cette cité s'est encore empirée en ce mois de Ramadan, avec des coupures récurrentes et l'insuffisance de la quantité qui leur est accordée. «La quantité d'eau libérée n'arrive dans nos robinets qu'à l'aube, avant le «tarissement» au petit matin. Aujourd'hui, c'est carrément la privation», tonne un des protestataires, estimant qu'ils n'ont pas d'autre choix pour être écoutés que de recourir à la fermeture de l'agence ADE. «Nous avons moult fois écrit et réclamé, notamment à la veille du mois de Ramadhan, mais vainement», regrettent-ils. Lorsque les habitants de la cité n'ont plus d'eau, c'est le branle-bas de combat avec des jerrycans vers la cité universitaire ou directement vers l'agence ADE, situées à quelques centaines de mètres du quartier. Après avoir reçu des promesses de la part des responsables de l'agence de faire de leur mieux pour une distribution régulière et équitable, les protestataires n'ont pas exclu de revenir à la charge au cas où le problème venait à persister.