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Sidi el-Houari : la littérature arabe à l'honneur
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Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2012

C'est au fin fond du quartier populaire de Sidi El-Houari, au siège de l'association «Santé Sid el-Houari (SDH) qu'une trentaine d'amoureux de la littérature arabe se sont réunis la nuit de ce vendredi.
Pour sa cinquième édition, le café littéraire, organisé par l'association «Les Nomades Algériens» avec la collaboration de l'association SDH, aura la particularité de mettre un coup de projecteur sur la langue arabe qui a été omise durant les rencontres précédentes, pour s'adonner au plaisir du «Ghazel», dans la littérature arabe. Après la délicate lecture d'une kacida d'Ibn El Tamem, faite par Hayat Remmache, sur un fond de oud interprété par Younès Bahri, dans le chimérique décor des bains turcs à la lueur des bougies et au sol vêtu de tapis, les deux hôtes s'exprimeront tour à tour pour présenter ce luxurieux mode de poésie. «Beaucoup sont venus nous demander, avant de débuter la soirée, ce qu'est «El Ghazel».
Voilà un style bien inconnu de la plupart pour la richesse littéraire qu'il renferme. C'est un poème de nature descriptive dont usaient les amoureux les plus avides pour louer les vertus de leur bien-aimée». Cette soirée aura compté parmi ses participants des professeurs et poètes dans la langue arabe, Hakiki, Oukacha, Abbès Benmessaoud qui est aussi une figure du théâtre classique. Ce dernier affirmera que «El Ghazel de la période préislamique tribale, qui décrivait aisément l'intimité des femmes, a été éduqué mais pas jusqu'à être supprimé car l'amour est un don de Dieu et fait partie intégrante de l'homme et de plus, un poète ne peut cesser de créer. La poésie en elle-même était très appréciée du Prophète».
Pour appuyer ce point, il mentionnera le poème de Ka'b Ibn Zohair, qui fut un ardent héritier du style poétique d'avant l'Islam et un farouche repenti, qu'il a écrit à l'égard du Prophète Mohamed, «Banat Souad» qui décrit un amour, un poème d'amour et de rédemption qui sera longtemps cité en exemple. Les hommes de lettres présents ont gratifié l'assistance de leurs poèmes préférés et de leurs écrits les plus beaux. M.Hakiki récitera avec une voix frémissante remplie d'émoi un «Ghazel» pour sa compagne, sa femme. Après plusieurs lectures des auteurs Kays Ibn Dorayh, Khalifa El Oumaoui, Nizar El Kabani faites par les invités et leurs hôtes, une personne de l'audience soulèvera une question : «Pourquoi n'existe-t-il pas des poétesses qui pratiquent «El Ghazel» ? M.Hakiki dira que «la femme est un être réservé, de sorte que même les poétesses n'exprimaient leurs écrits d'amour que dans l'intimité d'une confidence».
Il est utile de rappeler que l'amour pratiqué par l'homme est déjà mal vu. Qu'en serait-il alors si la femme le criait haut et fort ? A cet effet, une personne rappellera les paroles du grand muphti syrien, Ahmed Hassoun : «L'amour est l'ultime chose grâce à laquelle l'homme peut se rapprocher de Dieu», qui ont créé une polémique auprès des fidèles ecclésiastiques. Après avoir parlé de l'époque de la «Jahiliya», de l'Islam et de l'Andalousie, il était temps d'aborder l'oubli du «Ghazel» à notre époque.
Le Dr Brikeci, quant à lui, pense que «maintenant l'amour est plus accessible, les jeunes se rencontrent et échangent, ce qui rend cette expression de l'amour plus qu'évidente, mais il n'en est rien». Un jeune y répondra : «C'est cet échange exagéré et l'accessibilité de la femme qui a effacé l'amour fort et puissant qui faisait couler l'encre des poètes». C'est une soirée intime riche en poésie que les nomades ont organisée avec brio, en offrant de la jouissance à l'esprit sans oublier les papilles avec des tournées de thé et chamiya. Un moment qui a permis à tous, experts et amateurs, arabisants et francophones, d'échanger leurs avis et leurs sentiments dans une grande promiscuité et une totale sincérité.


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