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«Le statu quo pour temporiser»
Rachid Grim, politologue
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2012

Politologue, Rachid Grim est conscient que le pouvoir est en train de temporiser, laissant libre cours à la rumeur. Il estime que si le Président est absent, il entraîne avec lui la léthargie de l'ensemble des institutions, conformément aux effets de la Constitution
qu'il s'est aménagée en 2008.
- Quelle analyse peut-on faire de la paralysie et du statu quo politique qui font que l'Etat et le gouvernement sont aux abonnés absents ?

Le gouvernement existe pour le président de la République et par lui, et ce, depuis la révision de la Constitution de 2008. Depuis cette date, le Premier ministre n'a aucune existence propre car la nature même de sa fonction, comme définie par les lois, est de faire la politique du président de la République, d'appliquer exclusivement son programme. Connaissant la psychologie de ce dernier, qui veut être l'unique source de pouvoir, l'unique levier d'actions législatives ou exécutives, si lui est absent, il entraîne avec lui l'ensemble des institutions.
Le gouvernement, qui aurait dû être renouvelé à l'issue des élections législatives de mai 2012, n'a toujours pas été nommé. Et je ne pense pas que cela sera fait car un tel remaniement n'apportera rien au président de la République. Des rumeurs insistantes prédisent même que l'ensemble des membres de l'Exécutif sera reconduit. L'on tente, en haut lieu, de gagner du temps. Hormis si un événement important et imprévu se présentait – dans lequel cas l'on sortirait de cette léthargie – les choses resteront telles quelles jusqu'à ce qu'il y ait plus de visibilité dans l'échiquier politique national.

- Et quels sont les événements attendus pour que cette visibilité se fasse ?

Le Président va attendre de recomposer son alliance présidentielle que le MSP a quittée pour passer dans l'opposition. Cette place restée vacante sera comblée par un autre parti, qui sera, selon toute vraisemblance, la nouvelle formation politique de Amar Ghoul. Ce dernier, contrairement à ce qui avait été annoncé, reviendra au gouvernement et sera encore plus présent et offensif dans la vie politique. Il me semble qu'une fois son parti définitivement formé, les choses bougeront un tant soit peu. Mais ce statu quo national ne devra pas perdurer au-delà d'un mois, car la rentrée sociale s'annonce explosive.

- La dernière sortie présidentielle date de près d'un mois. Et ses apparitions sont de plus en plus rares. Comment analyser cette absence ?

Cette absence du Président est un réel problème qui ne contribue qu'à nourrir les plus folles rumeurs. L'on ne sait pas ce qui se trame, s'il va bien, ce que cela cache. Nous avions été habitués à des disparitions de trois mois, voire quatre, mais là ça dépasse l'entendement. D'autant plus que les fameuses auditions ramadhanesques, malgré la suspicion nourrie à leur égard, n'ont même pas été tenues afin de donner un semblant d'activité, même via des communiqués de la Présidence.
L'on sent que le système peine, que l'on assiste à la fin d'un règne, sans pour autant que cela se concrétise. Il y a comme une sorte de temporisation dans l'expectative d'un événement précis. L'on peut estimer que le Président prépare sa succession. Toutefois, les choses seront plus claires quand la réforme de la Constitution, annoncée, sera entamée. Et en attendant, l'on fait circuler des rumeurs quant aux changements prévus, comme un gouvernement dirigé par Sellal ou encore un quatrième mandat pour Bouteflika, avec l'introduction d'un vice-président afin d'assurer une éventuelle vacation du pouvoir. Mais ce ne sont que des ballons-sondes.


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