Le statu quo dure et perdure à propos de la constitution d'un nouveau gouvernement post-législatives. Des leaders de partis politiques dénoncent cet état de fait. Hier, c'était au tour des dirigeants de l'Alliance Verte de parler de paralysie dans la gestion des affaires du pays. La non-constitution d'un nouveau gouvernement a été remise ainsi sur le tapis hier. Les leaders de l'alliance Verte ont déploré «le retard accusé pour la formation du nouveau gouvernement après les élections législatives du 10 mai», faisant part de leurs «inquiétudes» face à cette situation qui a laissé en suspens les problèmes en cours. Intervenant lors d'une séance de travail de l'AAV tenue à Alger, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a estimé que l'activité de l'actuel gouvernement était frappée de «paralysie», soulignant la nécessité de «réhabiliter le politique et de rendre l'espoir au peuple algérien». «Le gouvernement est frappé d'inertie. En principe, nous avions eu l'habitude de voir, après la tenue d'élections législatives, un changement de gouvernement. Or rien ne s'est fait. Nous avons besoin de savoir ce qui se passe», a indiqué M. Soltani. Pour sa part, le SG de mouvement Ennahdha, Fateh Rebaï, a indiqué qu'en principe, juste après les élections législatives, il y aurait une constitution d'un nouveau gouvernement et des institutions dynamiques sur la scène politique, soulignant que «dans l'histoire des démocraties modernes, pareille inertie ne s'est pas produite». M. Rebaï a indiqué que les députés légitimes qui ont rejoint le Parlement se trouvent dans «une situation de lassitude», en raison de «la situation délicate que traverse le pays», soulignant que les dernières élections législatives ont conduit à réduire «le cercle du pouvoir et de la participation politique». De son côté, le SG d'El Islah, Hamlaoui Akouchi, a également déploré le retard accusé dans la formation du nouveau gouvernement, soulignant que «le pouvoir a laissé passer la chance d'opérer un changement pacifique à l'occasion des dernières élections législatives». «La Constitution n'impose pas la démission du gouvernement après les élections législatives. C'est le Président qui décide de son sort», a déclaré récemment Ahmed Ouyahia à l'issue d'une réunion de la direction de son parti. «Tous les secteurs de l'Exécutif travaillent normalement. Mais dans tous les cas de figure, le Premier ministre présentera sa démission au chef de l'Etat», a ajouté M. Ouyahia. Selon la Constitution, seul le président de la République est habilité à nommer un nouveau gouvernement ou à maintenir en place l'équipe actuelle. Cette dernière est censée liquider les affaires courantes. Or elle se retrouve avec un cumul de fonctions qui complique davantage les choses. En effet, six ministres ont quitté leurs postes car élus députés à l'Assemblée populaire nationale le 10 mai dernier. Le Président a décidé que l'intérim sera assuré par d'autres ministres reportant à une date ultérieure la formation du gouvernement. Pour quels motifs ? Pour quelle stratégie le chef de l'Etat a-t-il opté pour un statu quo ? M. D.