En dépit des campagnes de capture, beaucoup de chiens errants continuent de rôder dans certains quartiers en effrayant les passants. Près de 1 800 chiens errants ont été capturés depuis le début de l'année à ce jour au niveau des communes d'Es-Sénia, Sidi Chami, Oran et Bir El Djir, par les services concernés et à leur tête «l'EPIC Oran Propreté». Les chiens capturés sont acheminés vers la fourrière canine pour l'abattage qui se fait par électrocution. Toutefois, en dépit de ces campagnes de capture, des chiens errants continuent de rôder dans certains quartiers. Dans ce cadre, on apprend que les équipes de l'EPIC travaillent suite à une convention avec les communes qui la sollicitent et selon le bon de commande des APC. Le nombre de chiens à capturer est fonction du budget attribué par chaque commune pour cette opération. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, dans certaines localités, les citoyens se manifestent pour empêcher les agents à accomplir leur travail. Un paradoxe : d'un côté, ils se plaignent de la prolifération des chiens et d'un autre côté, ils s'opposent au travail des agents de l'EPIC. Dans la capitale de l'Ouest, le problème des morsures provoquées par les animaux errants et à leur tête les chiens fait toujours l'actualité. Avec la saison des grandes chaleurs, le service infectieux du CHUO enregistre une soixantaine de graves morsures par mois. Un chiffre qui ne reflète aucunement la réalité du terrain, puisque des centaines de cas sont pris en charge par les établissements de proximité de santé publique (EPSP). La direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran a recensé chaque année entre 3 500 et 4 000 cas de morsures dont 75% sont provoquées par des animaux errants. Pour ce qui est de la répartition des cas, la commune d'Oran détient la palme d'or avec près de 50% des cas. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée chaque année par la DSP dans le cadre du programme de la lutte antirabique.