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Il n'est pas attendu du roman de retracer la vérité historique Slimane Hachi. Directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques
En marge du Salon du livre, un colloque international sera coorganisé par le commissariat du Sila et le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques les 28 et 29 septembre à l'Hôtel Hilton. Il aura pour thème : «Algérie, histoire et littérature». -Quel est le rapport entre l'histoire et la littérature ? Nous avons souhaité examiner cette question de la relation entre l'histoire et la création littéraire et poétique en invitant des universitaires, des spécialistes du texte, des critiques littéraires. Nous avons invité des auteurs, des écrivains et des poètes pour discuter pendant deux jours de ces questions. Quelle est la substance du roman lorsque celui-ci s'inspire de l'histoire ? Que prend-il de l'histoire ? Il n'est pas attendu du roman de retracer la vérité historique, mais qu'il s'inspire de l'histoire quotidienne des gens, de l'histoire des peuples, des communautés et des sociétés. Il s'agit pour nous d'examiner ce qui est pris dans l'histoire pour faire le roman. Dans Hamlet, de William Shakespeare, le prince danois est bien présent mais l'histoire du prince n'est pas dans la pièce. Shakespeare s'était saisi d'un événement historique pour en faire l'une des plus belles œuvres théâtrales de l'humanité. Rachid Boudjedra, par exemple, a toujours collé à l'histoire pour écrire ses romans. Dans Le sommeil du juste, de Mouloud Mammeri, il y a des tranches d'histoire. Des tranches qui ne peuvent pas être tout à fait l'histoire. Nedjma de Kateb Yacine est un livre d'histoire. Il remonte jusqu'à Keblout. Mais, les événements dans le roman Nedjma ne sont pas l'histoire. L'écrivain fait la transformation de ces événements historiques pour en faire du merveilleux… Ce colloque va s'interroger sur ce qui dans le sens devient sensible, émotion. -Qu'en est-il des invités du colloque ? Une quarantaine d'intervenants vont aborder plusieurs thèmes. Nous avons, par exemple, invité Habib Tengour, Rachid Boudjdra, Najet Khada, Mourad Yelles, Zineb Benali, Amara Lakhous. Nous allons annoncer le programme du colloque jeudi prochain. -Le colloque est dédié à la romancière, poète et essayiste algérienne Assia Djebar Nous rendons hommage à Assia Djebar, une romancière de talent, une écrivaine algérienne de renom, dont la notoriété a dépassé nos frontières. Membre de l'Académie française, elle a beaucoup écrit et est représentative de la littérature algérienne. Nous sommes fiers de lui dédier les travaux du colloque.