Les difficultés qu'éprouvent les 321 auto-écoles exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou ont trait notamment à l'absence d'un circuit approprié de formation en conduite. Le bureau de l'association des propriétaires d'écoles de formation en conduite dans la wilaya de Tizi Ouzou a animé hier une conférence de presse à l'hôtel Lalla Khedidja de la capitale du Djurdjura pour interpeller les pouvoirs publics sur «l'iniquité» dont souffrent ces établissements et leurs candidats par rapport à ceux des autres wilayas du pays. Les énormes difficultés qu'éprouvent les 321 auto-écoles exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou ont trait notamment à l'absence d'un circuit approprié de formation en conduite et aux délais impartis 45 jours minimum pour l'organisation des examens réguliers au profit de leurs candidats, ainsi qu'au nombre insignifiant d'examinateurs (6) affectés pour Tizi Ouzou. Les moniteurs propriétaires de ces écoles estiment qu'il est inadmissible de faire attendre aussi longtemps leurs milliers de candidats pour pouvoir passer un examen comme il est indécent de contraindre à la patience des candidats, particulièrement des femmes, de 8h du matin jusqu'à 13 heures de l'après midi pour pouvoir passer à l'épreuve, ceci sans avoir pensé aux conditions nécessaires (salles d'eau par exemple pour les femmes). «Nous ne demandons pas la lune, mais simplement à ce que Tizi Ouzou bénéficie du même nombre d'examinateurs, du même intervalle temps entre un examen et un autre, comme toutes les autres wilayas du pays où les auto-écoles ont droit de programmer un examen tout les 15 jours», avouent les membres du bureau de l'association des formateurs en conduite, présidée par M. Yazid Rabhi. Les conférenciers indiquent que ces problèmes auxquels sont confrontés les moniteurs d'auto-écoles à Tizi Ouzou perdurent depuis 2008. Tout au long de ces années, des démarches se caractérisant à des dizaines de rencontres avec les autorités du secteur dans la wilaya, ainsi qu'à Alger, avec des responsables du ministère des transports, n'ont abouti à aucun résultat positif palpable, déplorent-ils. Les conférenciers expliquent qu'il y a eu certes, à la veille des élections législatives, un détachement de 6 examinateurs à Tizi Ouzou, une façon d'essayer de réduire la période d'attente à 15 – 20 jours entre une épreuve et une autre, à l'instar des autres wilayas, mais cela n'a duré qu'un temps «éphémère», avant de revenir à la case départ. Les conférenciers ont également dénoncé l'annulation, il y a près de deux ans, d'un concours d'accès pour le rang d'examinateur de 93 candidats à l'échelle nationale. «S'il avait eu lieu, ce concours aurait permis de dégager des formateurs en conduite et réduit toute la tension que subit la wilaya de Tizi Ouzou dans ce domaine». Par cette conférence, les auto-écoles de Tizi Ouzou, estimant qu'il n'est pas nécessaire d'aller à la grève, car cela pénaliserait davantage les candidats, veulent en revanche sensibiliser le citoyen à les accompagner dans leurs démarches sans violence en vue d'obtenir leurs droits. «Comme nous payons nos impôts normalement, nous avons proposé des assiettes appropriées pour le circuit d'apprentissage de la conduite et des examens, mais à chaque fois on nous argue des problèmes qui se poseraient quant à sa gestion», regrettent-ils encore. A rappeler par ailleurs que l'espace habituel des examens délimité sur l'ex aire de stationnement des fourgons de transport suburbain Tizi Ouzou – Draâ Ben Khedda, située à proximité de l'ancienne gare routière, a été encore diminué en raison de l'occupation d'une grande partie de cette station pour y réaliser, dit-on, un musée.