Même si elle recèle d'immenses potentialités hydriques, la wilaya d'Oum El Bouaghi a été de tout temps confrontée au problème d'eau, notamment celle à usage domestique. Ainsi, les villes de Aïn Fakroun et de Aïn Beïda souffrent chaque été à cause de la rareté du précieux liquide. Les lâchages d'eau se font de façon parcimonieuse. La pluviométrie de la région reste comprise entre 350 et 500 mm/an, ce qui n'arrive pas à remplir les nombreux oueds qui traversent le territoire de la wilaya. Il en existe huit principaux, comme Fegguia qui traverse la plaine du même nom, ainsi que Fourchi, Aïn Kercha, Dahmane, Medfoune, Meskiana, El Hassi, Boulefreis et Maârouf. Ce qui fait cruellement défaut à la région, c'est l'absence de barrage pour le stockage de l'eau, ce qui pourrait assurer et l'irrigation et la consommation domestique. Néanmoins, depuis quelques années, le secteur de l'hydraulique a connu un regain de vitalité, principalement avec la réalisation de nombreux forages, tant pour servir à l'irrigation qu'à la consommation domestique. En 2003, le taux de raccordement en AEP a dépassé les 95%. Pour une répartition équitable de l'eau, le nombre de réservoirs et de châteaux d'eau a été renforcé. Toujours, durant la même période, le nombre de forages exploités a été de 91 avec une capacité de 65 981 m3/jour, tandis que les puits et les sources fournissent respectivement 2272,12 m3/an et 3142,34 m3/ an. L'eau souterraine mobilisée est estimée à 82 hm3/an. Reste que les besoins de la wilaya se font de plus en plus sentir, eu égard au développement de la population d'une part et à l'essor de l'agriculture d'autre part. C'est pourquoi, depuis 1999, et grâce au programme des Hauts-Plateaux, la wilaya d'Oum El Bouaghi a bénéficié de projets dans le secteur de l'hydraulique, dont quatre petits barrages ou retenues collinaires, d'une station d'épuration d'eau pour Aïn Beïda. Mais le plus important reste le barrage d'Ourkis à Oum El Bouaghi dont la capacité atteindra les 65 millions de mètres cubes.