Le professeur Kamel Bouzid, chef de service de cancérologie au centre Pierre et Marie Curie d'Alger (CPMC), a affirmé, hier matin lors d'une intervention sur les ondes de la Chaine III, que l'ouverture des centres anticancer (CAC), y compris celui de Batna, était en retard sur les délais et qu'il serait plus qu'urgent de les doter des fameux accélérateurs de particules qui tardent à arriver. En effet, les 3 accélérateurs de particules n'étant toujours pas livrés et encore moins installés, seuls les services de l'hôpital de jour sont assurés. Le professeur Bouzid, a indiqué que l'état d'avancement des CAC serait à l'ordre du jour lors de la réunion interministérielle concernant la prise en charge du cancer, et qui se tenait ce jour même (hier). L'intervenant n'a pas manqué d'attirer l'attention particulièrement sur le médecin affecté au CAC de Batna dans le cadre de son service civil, de n'être présent qu'une seule journée par semaine, ce qui tend à handicaper considérablement le bon fonctionnement du centre. Abdelwahab Reddah, directeur de wilaya de la santé publique, réfute ces déclarations, et prétend que le professeur Bouzid n'est pas concerné par la wilaya de Batna et manque totalement d'information concernant le CAC. En réponse à nos interrogations le DSP a souligné que le délai de livraison des 3 accélérateurs de particules est respecté. Selon lui, le fournisseur dispose de trois mois après l'accord de la lettre de crédit pour livrer ces accélérateurs. «Le fournisseur a commencé à fabriquer ledit matériel avant même l'accord de la lettre de crédit. Il s'est contenté de la copie du marché juste pour gagner du temps», a affirmé notre interlocuteur. Il dira, concernant l'état d'avancement du CAC, qu'il est le premier en Algérie. «Pas moins de 17 centres anti-cancer, de par le territoire national, ont été inscrits au même moment. Le nôtre est le premier à avoir ouvert ses portes avec un service d'oncologie fonctionnel. Actuellement on réceptionne les lots techniques», a-t-il déclaré, ajoutant que «le CAC de Batna est celui qui a été construit à moindre coût». Revenant sur le supposé absentéisme du médecin affecté au CAC, il apporte un démenti à ces propos, et déclare que le médecin en question est toujours présent. Par ailleurs, le budget de fonctionnement de démarrage et le tableau d'effectif ne sont toujours pas établis par la tutelle. En ce sens, et selon lui, une demande a été formulée par la direction de la santé pour que ces doléances soient accordées avant la fin de l'année. «Le centre sera opérationnel au début de l'année 2013», nous a assuré le DSP. Il est à noter qu'à plusieurs occasions, le même discours a été prononcé par le directeur de la santé. Il a assuré par le passé que l'ouverture du centre se fera le premier trimestre 2012. Le retard, qu'il soit causé par la direction ou la tutelle, met en danger de mort plusieurs malades.