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Les retraités privés de leurs pensions
Grande menuiserie d'El Tarf
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2012

L'entreprise qui les a employés plus de 30 ans, ne s'est pas acquittée de ses cotisations auprès de la caisse d'assurance Cacobath.
Llus d'une cinquantaine d'anciens travailleurs de la grande menuiserie de l'Est, ex-SNLB, l'un des fleurons de l'industrie du bois des années 1980, ne touchent plus- depuis 2009- la pension de retraite correspondant aux congés payés. Motif: l'entreprise qui les a employés plus de 30 ans ne s'est pas acquittée de ses cotisations auprès de la Cacobath, la caisse d'assurance de la construction, du bâtiment et des travaux, à laquelle elle est affiliée.
Les retraités de la SNLB, comme on les appelle, ont commencé à travailler en 1982 avec le démarrage de l'usine réalisée clés en main par une société belge. Ils étaient en tout 671 à l'époque, ils ne sont pas plus d'une centaine aujourd'hui, sans les rares vacataires qui acceptent d'être payés 12 000 DA/mois. C'est en 1988 que la SNLB d'El Tarf entrera dans une période de déstabilisation dont elle ne se relèvera jamais. Le directeur de la grande menuiserie de l'Est (GME) a promis de trouver pour cette rentrée une issue à la pénible situation que vivent les retraités.
«Encore une promesse non tenue», s'insurgent ces derniers dans une pétition qu'ils adressent aux autorités en guise d'avertissement pour des actions plus énergiques. Ce qui envenime la situation, selon les protestataires, c'est que les salariés en poste perçoivent normalement leurs « congés payés » sous forme d'avances sur salaire. Un subterfuge pas très régulier pour contourner l'embargo de la Cacobath. «Faux, répond le directeur, M. Mender, nous versons effectivement des avances sur salaire mais elles ne concernent pas les mois de congé qui, eux, sont versés par la Cacobath». Difficile dans ce cas de trouver la vérité sans le témoignage formel des salariés qui ont bénéficié de cette faveur.
Pour cette administration, ce n'est que justice car pourquoi un retraité qui a, malgré tout, sa pension de la Caisse nationale de retraite (CNR) serait plus avantagé qu'un travailleur en activité ? Curieux raisonnement et curieux sens de la justice, tout à fait à l'opposé du sacro-saint droit à une retraite paisible et assurée à tout travailleur. Ce type de dérive peut faire craindre le pire s'il venait à se généraliser.
Faute de ressources, la GME n'a pas payé ses cotisations depuis plusieurs années, explique le directeur qui dit avoir trouvé une dette de la caisse d'assurance de plus de 6 millions de dinars, lors de sa prise de fonction.
Tous les autres postes budgétaires ont pu être renfloués grâce à une opération «d'épongeage de dettes» dite pudiquement d'assainissement accordée par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) mais dans laquelle les cotisations de la Cacobath ont été malencontreusement omises. Toujours selon le directeur, une opération du même genre serait en cours et il y a de fortes chances pour qu'elle aboutisse avant la fin de l'année. Sinon, répondent les retraités, nous risquons de ne jamais être payés par la Cacobath qui doit assumer pleinement ce risque en sa qualité d'assureur et ne pas le faire supporter par les retraités qui eux se sont acquittés totalement de leurs devoirs.
A la question de savoir pourquoi la Cacobath n'a pas usé des mesures réglementaires pour contraindre la GME à s'acquitter de ses cotisation, M. Ziani, directeur de la première à Annaba, nous a répondu que dans ce cas précis il aurait fallu bloquer les comptes de l'unité d'El Tarf et éventuellement saisir ses biens, ce qu'il n'a pas fait pour éviter de « pénaliser » une entreprise en difficulté.
Il a donc fait le choix, qui, par ailleurs, ne lui revient pas de sacrifier les retraités, ses assurés, au bénéfice de leur ex-employeur et de sa gestion maintenue sous sérum par les renflouements réguliers du CPE. Du copinage et de l'arrogance, répondent les retraités qui viennent de recevoir une réponse cinglante leur signifiant qu'ils ne seront pas régularisés tant que leur ex-employeur ne se sera pas acquitté de ses cotisations en retard.
Pour M. Ahmoudj, du groupe Woodmanufactures, à Alger, le problème provient du fait que les entreprises du bois ont été contraintes par une directive du Premier ministre de s'affilier à la Cacobath, une caisse, selon ses statuts, qui gère les risques, comme les arrêts de travail prolongés, des entreprises qui travaillent en plein air et soumises aux intempéries, ce qui n'est pas le cas des menuiseries qui sont toutes sous ateliers. Pour lui aussi, la solution du problème des retraités d'El Tarf qui n'est pas ignoré, pourrait effectivement trouver une issue dans le prochain Conseil de participation de l'Etat qui doit se prononcer sur des plans d'assainissement. Et si le CPE refuse, répondent les retraités, et si la GME n'arrive pas à payer ses cotisations, qu'allons-nous devenir ? Nous devrons renoncer à notre retraite que nous avons payée par anticipation et rubis sur l'ongle à la fin de chaque mois, durant 30 ans ? Mais où est donc l'Etat qui nous garantit ce droit ? S'il en est incapable, alors qu'il nous laisse faire.


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