Selon Boualmen Boukaïou, coordinateur de la lutte antiacridienne au sein de l'Institut national de protection des végétaux (INPV), la wilaya d'Adrar est loin du scénario de 2004 où des essaims de criquets pèlerins, immigrant des zones subsahariennes à la recherche de nourritures, avaient ravagé des centaines d'hectares de récoltes. Dans ce contexte, ce spécialiste des locustes ravageuses, chargé du système de veille, de prévention et de la lutte contre l'invasion au niveau du poste de commandement de wilaya, nous affirme que, dans l'immédiat, il n'existe encore pas de risque d'invasion de criquets. «Nos équipes de prospection déployées sur le terrain au niveau des localités de Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Réggane, où les conditions de végétation et d'écologie restent favorables, ont certes détecté et systématiquement traité les foyers de quelques insectes autochtones existants… Mais ces criquets vivent de manière dispersée un peu partout dans les zones à verdure et avec une densité insignifiante…». Il nous fera aussi savoir que, vu les conditions météorologiques et écologiques, ces espèces d'insectes phytophages sont localisées actuellement au Niger et au Mali. «Dans le cas de desséchement végétal de ces pays, il faut s'attendre à une invasion chez nous», avertit ce spécialiste. Selon ce responsable, l'INPV a mis sur pied d'importants moyens de traitement des foyers primaires acridiens et a informé que les équipes de prospection terrestre seront incessamment soutenues par d'autres équipes aéroportées. En effet, des hélicoptères de prospection vont bientôt être mis en place pour renforcer le système de surveillance et de prévention acridienne. Le criquet est une grande menace pour l'humain car il s'attaque à sa nourriture. En effet, après leur passage, ces essaims ne laissent que désolation. Ils ravagent toutes les cultures. Un criquet pèse environ 2 grammes et mange l'équivalent de son poids.