Situé à quelques encablures de la commune de Ouled Driss, Essabaâ, un hameau qui regroupe plus d'une centaine de familles, est isolé du reste du monde à cause de l'absence de route. Un chemin sinueux et à peine carrossable traverse le maquis au milieu des pierres et des troncs d'arbres abattus. Les affaissements et les obstacles naturels n'encouragent guère les visiteurs, encore moins les transporteurs privés. Aucun bus ne s'y aventure et les taxis clandestins vous demandent le triple de la course. «Il m'est arrivé de payer 400 DA pour aller au chef-lieu de Ouled Driss», nous dit un habitant de cette mechta. Par ces temps de froid glacial, les fagots de bois sont omniprésents et c'est à l'unique école primaire que l'on se chauffe au mazout. L'on promet, toutefois, un raccordement imminent au gaz de ville dans cette région, touchée par une opération d'envergure dans plusieurs zones relevant de la même commune.