Depuis quelques années, l'Epic Arts et Culture semble présenter des signes d'essoufflement et le plateau culturel, artistiquement parlant, qu'elle décline au grand public, se confine plutôt dans les loisirs et la détente récréative que dans l'action culturelle dans son acception la plus large. Les séminaires, tables rondes, rencontres de proximité, conférences littéraires et poétiques, qui meublaient à son tout début l'Epic, sont relégués, sommes-nous tenus de constater, au dernier plan. Oui, on pourra toujours avancer des chiffres avec pleins de «zéros» quant au volume de spectacles organisés çà et là, à travers la soixantaine d'espaces que chapeaute l'auguste entité culturelle de wilaya. Mais force est de constater que les shows de clowns pour enfants et les productions musicales présentées a fortiori dans des salles aux trois-quarts vides ne peuvent être féconds. Serait-ce de la paresse pour travailler ensemble, «réunir les richesses pour accomplir de grandes choses», comme disait Ronald Reagan ou s'agit-il de se laisser aller à la facilité sous le dupe prétexte que les jeunes veulent du «chtih oua rdih» ? De prêter le flanc aussi à la culture du folklore ? La gestion féodale adoubée d'une autosuffisance et d'une humeur chagrine envers ses employés ne peuvent donner de bons résultats. Il y va sans dire. On ne peut ennoblir la charge du management, lorsqu'on sanctionne un/une employé(e) d'un poste aux antipodes des références pour lesquelles il/elle a été recruté(e). Dès lors, comment expliquer ou justifier qu'une employée, recrutée comme graphiste, se trouve, pour ne pas dire éjectée, après une dizaine d'années comme animatrice culturelle d'un centre ? N'est pas animateur qui veut, surtout lorsque la décision d'affectation exhale des relents d'une punition avec la non moins complaisance de la tutelle. Aussi, les pertinentes propositions de promotion et de développement culturel qui nous parviennent, par-ci, par-là, d'hommes de culture rompus et cumulant une longue expérience dans le secteur de la culture, restent lettre morte devant l'inertie de ceux qui président aux destinées des Arts et Culture, pour être un instrument de promotion. Comme le théâtre pour enfants, la création des ludothèques et des écolothèques ou encore des rencontres- débats relatives à la lecture publique pour enfants (roman, contes...), à même d'extirper ces derniers de la débine et nourrir leur imaginaire. Mais là aussi, n'est pas manager qui veut.