Les affections rénales devraient pouvoir être dépistées à un stade précoce, notamment chez les enfants, ce qui éviterait plus tard les complications. Une dizaine de professeurs des CHU d'Alger, de Constantine et de Sétif ont donné, hier, dans le cadre d'une journée médicale, à l'hôtel Harkati de Aïn Beïda, des communications sur le rein, les maladies du rein, l'hypertension artérielle, l'insuffisance rénale et l'hémodialyse, et ce à l'initiative de l'association des médecins de la ville de Aïn Beïda. Selon le Pr. A. Remache du CHU de Bab El Oued, il y a en Algérie environ 15 000 personnes qui souffrent d'insuffisance rénale et sont soumises à l'hémodialyse. Dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, les cas dépassent les 70, répartis entre trois centres d'hémodialyse, celui du chef-lieu de wilaya, de Aïn M'Lila et de celui privé de Aïn Beïda. Se référant à des statistiques fournies par la société savante Saha, notre interlocuteur ajoute que l'insuffisance rénale est due dans 25 % des cas au diabète, dans 20% à une hypertension artérielle, alors que le reste serait dû à une malformation congénitale. Le Professeur déplore toutefois qu'il n'existe pas encore chez nous une urologie pédiatrique à même de dépister à un stade précoce les affections rénales chez l'enfant, ce qui allègerait la prise en charge et éviterait plus tard les complications. Pour la transplantation rénale, le même professeur signale qu'en 2010, environ 200 opérations ont eu lieu dans les centres spécialisés, à l'exemple de celui de Daksi à Constantine, alors qu'en 2010 et 2011, l'on a enregistré respectivement 120 et 150 transplantations. Pourquoi cette baisse alors que la population en attente d'un rein ne cesse d'augmenter ? Deux raisons sont avancées par le conférencier. La première est liée au nombre restreint de donneurs, -parfois aussi à l'incompatibilité entre le donneur et le receveur-, et la seconde au plateau technique. Une formation continue des médecins de la région d'Oum El Bouaghi a également été lancée.