Yennayer est une occasion de se regrouper autour d'une table bien garnie mais surtout de retrouver la chaleur familiale et des valeures ancetrales. Yennayer, fête de la nouvelle année chez les Berbères, est une occasion de se retrouver en famille autour d'un bon repas et de mettre en évidence les us et coutumes légués par les ancêtres. Cette année, certains restaurants s'y sont mis en organisant le repas de Yennayer, à l'exemple des restaurants Hippopotamus (Alger) et «Dar Lahlou» aux Pins Maritimes. Ce dernier, spécialiste en art culinaire et du couscous traditionnel, a mis les petits plats dans les grands et a organisé une soirée très animée vendredi dernier à partir de 19h dans son restaurant à la Safex. Danses et chants ont rythmé la soirée. Une formule à 3000 DA a été retenue par la direction pour faire profiter le maximum de monde. Les présents ont pu déguster un bon couscous. Au-delà des ingrédients, c'est un plat de partage et de convivialité. Il porte en lui le soleil, la chaleur et l'hospitalité du pays. Il en existe plusieurs versions, comme en témoigne l'abondante littérature qui lui est aujourd'hui consacrée. Sid Ali Lahlou, qui adore les recettes anciennes, nous précise que l'important est de bien manger, c'est-à-dire bio et sans trop de gras. La qualité des produits ne doit souffrir d'aucune concession. A ses yeux, «le terroir est une source d'inspiration». Une telle fête constitue une occasion pour mieux manger, laissant de côté certains produits comme le Coca-Cola, les pizzas ou les hamburgers qui sont devenus transnationaux et accompagnent la mondialisation. D'autre part, l'hippopotamus a misé sur un programme spécifique et exclusivement dédié aux familles algériennes. Hamid Acherir, représentant de la marque en Algérie, a décidé de donner à cette journée un air festif et promet de faire de même pour les journées historiques. Pour donner de l'épaisseur à cet événement, il a impliqué de grandes sociétés telles que l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, leader de son secteur, le groupe agroalimentaire Benamor qui a la cote, l'hôtel Sofitel Alger, une grande enseigne dans la capitale et les Tapis d'Aït Hichem (Aïn El-Hammam). Ainsi, les fêtards pourront repartir avec des cadeaux : une belle manière de joindre l'utile à l'agréable et surtout de commencer l'année sur une note de gaieté. Une troupe des Idhebalen (tambours kabyles) et un DJ spécial fête de Yennayer ont mis de l'ambiance tout au long de la soirée. Pour Hamid, Yennayer est avant tout «un événement rassembleur». Il s'agit de valoriser l'odorat, le toucher, les sensations et également de se pencher sur les raisons que l'on a de passer du temps à table, ces moments conviviaux étant l'occasion de prendre soin de nous et des autres, de se faire plaisir avec des repas simples ou élaborés. Avant de se séparer, les hôtes se sont congratulés avec la formule consacrée «Assegas Amagaz». Une année qu'on espère remplie de prospérité et de bénédictions.