L'affichage de la liste des bénéficières de logements au niveau de la daïra de Tizi-Ghennif a suscité beaucoup de mécontentement chez les non-bénéficières. En effet, des centaines de personnes venues des différents villages avoisinants de la commune de Tizi-Ghennif à l'instar des habitants d'Amarakou, Ath Yetchir et de la Cité du stade, du centre ville, ont protesté, la semaine dernière, devant le siège de la daïra pour exprimer leur exaspération quant à la liste des bénéficiaires retenus par les autorités locales dont le nombre est de 101 logements éparpillés au centre ville. Aussi, des centaines de recours ont été déposés par les concernés qui se disent lésés par les autorités locales. «L'affichage n'est pas fait selon l'ordre de mérite mais par affinités. Des célibataires ont en bénéficié tandis que des pères de famille, au nombre de 12, continuent de vivre dans des conditions indécentes. La logique veut que ces derniers soient prioritaires», nous a déclaré un villageois d'Amarakou. «Ça fait 25 ans que j'ai déposé un dossier de demande de logement, les services locales m'ont promis de prendre mon problème en charge, mais rien à ce jour ; pourtant je suis fils de chahid. Je suis convaincu que dans ce notre pays pour bénéficier d'un quelconque droit, il te faut des connaissances et de l'argent», ajoute l'un des habitants du bidonville situé à la périphérie de la ville de Tizi-Ghennif. De leur côté, les autorités locales nous ont fait savoir que la liste affichée n'est pas la dernière puisque un deuxième quota sera livré en mars prochain. «Des logements situés en face du commissariat, dont les travaux sont déjà achevés, seront attribués dans deux mois», nous a affirmé un fonctionnaire de la daïra de Tizi-Ghennif. Par ailleurs, des centaines de logements sont bloqués depuis longtemps pour de multiples raisons, dont la bureaucratie et la mésentente entre les autorités locales et les entreprises. Des problèmes qui empêchent l'avancement de tout projet susceptible de diminuer un tant soit peu de la crise de logement. C'est, en effet, le point noir dont souffre la daïra de Tizi-Ghennif.