Composé de 14 formations politiques, ce groupe estime que l'autorisation accordée aux avions de chasse français de traverser l'espace aérien algérien devrait susciter un débat à l'APN et que les responsables devraient rendre des comptes. Les responsables du «groupe des partis pour la défense de la mémoire et la souveraineté» exigent des explications sur «les concessions accordées à la France qui mène une offensive militaire au Mali». Ils interpellent le pouvoir et son premier responsable, le président Abdelaziz Bouteflika. La conférence de presse qu'ils ont animée, hier, au siège du MSP à Alger, s'est transformée en un réquisitoire contre le régime et ceux qui le représentent, accusés «d'ignorer l'opinion nationale pour satisfaire l'ex-puissance coloniale». Composé de 14 formations politiques, dont le MSP, Ennahda, le FNA, le RPR, El Fedjr El Djadid, PEP…, ce groupe estime que l'autorisation accordée aux avions de chasse français de traverser l'espace aérien algérien devrait susciter un débat à l'APN et que les responsables devraient rendre des comptes. «C'est une question grave sur laquelle les parlementaires devraient se pencher et demander des comptes aux autorités. Des responsables devraient même démissionner de leur poste», lance Djamel Benabdeslam, secrétaire général du Front de l'Algérie nouvelle (FAN). Ce dernier s'interroge même sur la contrepartie obtenue par «ceux qui ont fait autant de concessions à la France». «S'ils ont fait cela pour rester plus longtemps au pouvoir, qu'ils nous le disent !», déclare-t-il, en faisant allusion au président Bouteflika dont le silence sur la prise d'otage d'In Amenas est qualifié «d'intrigant». Sur le même ton, Abdelkader Merbah, secrétaire général du RPR, insiste : «Avant d'autoriser les avions français à survoler notre espace aérien, il aurait fallu réunir le Haut Conseil de sécurité et demander l'avis de la classe politique nationale. Tout cela n'a pas été fait. Le pouvoir ignore tout le monde à chaque fois que des questions importantes sont posées. C'est le cas même pour la révision de la Constitution», estime-t-il, en appelant «le régime à dégager». Dans un communiqué commun, rendu public par la même occasion, le groupe demande la fermeture de l'espace aérien algérien.