Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari en visite à Tizi Ouzou, jeudi 7 février, a ordonné une enquête administrative au sujet du décès de 6 parturientes entre décembre et janvier dont 4 cas ont été enregistrés au niveau de la clinique gynéco-obstétrique Sbihi Tassadit de la ville de Tizi Ouzou. Ce drame, largement relayé par la presse nationale a été même minorisé par le ministre qui déclara : « Il n'y a pas plus de morts que dans les autres régions du pays ». Et ce, avant de poursuivre en expliquant : « Le rapport de la direction de la santé de la wilaya ne m'a pas été encore remis. Mais une fois que cela est, nous allons examiner la situation avant de prendre des mesures appropriées», a déclaré le ministre à la presse lors de son déplacement dans cette clinique publique. Rappelons que la dernière victime est une femme de 37 ans, de Tizi Rached, qui est décédée dans la nuit de mardi 5 à mercredi 6 février. Selon nos informations, cette parturiente est morte après son transfèrt de la clinique Sbihi vers le service néphrologie du CHU Nedir Mohammed. En attendant les conclusions de cette enquête administrative et celle qui a été installée par l'APW de Tizi Ouzou, il est utile de noter que cette structure à vocation régionale qui enregistre 13 200 admissions par an est sous pression permanente à cause de l'afflux des patientes. Les praticiens interrogés lors de la même visite ont affirmé qu'il existe un manque avéré de personnel (6 gynécologues, ndlr), d'espace et de moyens. En effet, cette clinique qui a été dotée de 172 lits à son ouverture s'est vue réduire la capacité pour atteindre 72 lits.