L'exécutif communal de Tizi Ouzou a décidé d'accorder la priorité aux problèmes liés à l'hygiène publique, le service d'état civil, l'éducation et le foncier. Notre commune est sinistrée. On aurait voulu trouver un terrain nu qu'une APC où tout est à refaire». Le constat émane du maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet. Deux mois après son installation, le nouvel exécutif municipal tente, tant bien que mal, de répondre aux préoccupations quotidiennes des citoyens. La tâche est loin d'être une sinécure face aux «chantiers» qui attendent les élus locaux. «Le retard concerne tous les secteurs. Nous avons décidé d'accorder plus de priorité aux problèmes liés à l'hygiène publique, l'état civil, l'éducation et le foncier», nous dira le premier magistrat de la commune. «Nous avons hérité d'une situation catastrophique. Quand une assemblée ne peut pas gérer des services comme l'état civil et la voirie, que reste t-il à promettre aux administrés? Nous n'avons même pas de stylos et de sacs- poubelles», ajoute -t-il. Entre autres urgences à mener, le maire de Tizi Ouzou citera l'amélioration des conditions de travail et d'apprentissage dans les 47 écoles primaires de la commune. «Les élèves étudient dans des conditions lamentables. Certains établissements ne sont pas suffisamment dotés en chauffage, d'autres sans clôture. Des terrasses de salles de classe fuient par endroits. A la Nouvelle-ville, des eaux usées se déversent dans la cour d'une école au lieudit Bastos», déplore le maire de Tizi Ouzou. Selon M. Malki, élu à l'APC, la commune a bénéficié en 2009 d'une cagnotte de 27 milliards destinée à la réfection des structures scolaires. «Le seul bureau d'études engagé pour ce projet avait bâclé les travaux. Il reste 19 milliards qui seront utilisés pour la remise en état de ces établissements, à partir de mai prochain, pour que tout soit prêt pour la prochaine rentrée scolaire». Il est à rappeler que les travaux se rapportant aux aménagements des écoles primaires, à savoir les réparations, le gardiennage, le nettoyage, la gestion des cantines, dépendent des autorités communales. S'agissant de la numérisation de l'état civil, Ouahab Aït Menguellet a indiqué que quelque 101515 actes sur 435000 ont été déjà saisis sur ordinateur. «Un programme a été tracé en collaboration avec les services de la wilaya et le ministère de l'Intérieur pour terminer l'opération d'ici mars prochain. Il est inadmissible qu'un citoyen se lève à 5 h pour avoir son extrait de naissance après plusieurs heures d'attente», dit le maire. Sur un autre volet, le P/APC de Tizi Ouzou a évoqué l'amélioration du service nettoiement par l'achat d'engins de voirie. Une cagnotte de 23 milliards de centimes a été dégagée à cet effet. Un avis d'appel d'offres sera lancé incessamment. «Nous allons créer un Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) qui s'occupera du ramassage des ordures ménagères, l'hygiène publique et l'éclairage», annonce le même responsable. L'assainissement du foncier constitue également un sujet de préoccupation pour la nouvelle assemblée. «Notre commune n'a pas encore recensé les biens fonciers. Une commission a été constituée par l'APC pour défricher la situation et dégager les biens de la municipalité. Dans le passé, la commune a attribué des logements sociaux mais les citoyens n'ont pas d'actes de propriété à ce jour». En outre, l'APC de Tizi Ouzou a lancé depuis quelques jours une vaste opération de démolition des constructions illicites. «La force doit revenir à la loi», martèle Ouahab Ait Menguellet. Parmi les autres projets annoncés, un marché de gros des fruits et légumes et une aire de vente pour l'agroalimentaire ainsi qu'un abattoir communal.
