En marge de sa longue visite des chantiers, deux jours durant, au chef-lieu de wilaya, le chef de l'exécutif local a piqué une colère contre certains bureaux d'études, entreprises et même des directeurs d'exécutif «qui ne font pas preuve d'entrain dans la conduite des nombreux projets de développement initiés pour certains depuis la nuit des temps.» Après l'épisode lié aux lenteurs dans la réalisation de logements au profit des enseignants de l'université sur fond de plusieurs avenants, revoilà le coup de gueule contre le DJS (Directeur de la jeunesse et des sports). Là, la situation reste singulière quand bien même il renseigne sur les capacités de certains responsables à mener à bien leurs missions à différentes échelles. Monsieur Mohamed Bousmaha, qui constatait que le projet de réalisation d'un stade au niveau de la proche banlieue Karman tarde à se concrétiser, a tout simplement lancé à la face de son subordonné : «Vous êtes incapable de conduire vos projets dans les délais requis et des mesures seront donc prises pour infléchir la donne». Lui retirer peut-être la délégation de signature équivaut à un désaveu qui illustre la cadence faible dans la conduite des projets. La situation à la DJS reste désastreuse quand bien même la volonté du chef voudrait le booster pour le faire sortir des ornières. A la piscine olympique qui traîne depuis plus d'un quart de siècle s'ajoute le fiasco des CSP (Complexe sportif de proximité) réalisés avec beaucoup de malfaçons. Le secteur qui pâtit de l'instabilité de l'encadrement n'a pas pu décoller et Tiaret, impuissante, voit défiler des «responsables aux CV discutables». Jusqu'à quand ?