Le groupe Eriad Sétif, dont le titre n'était pas proposé à la cotation depuis des mois, revient dans le giron des entreprises étatiques à 100%. La société au capital social de 5 milliards de dinars, quitte donc officiellement la Bourse. La sortie de l'entreprise précitée risque de secouer fortement le fragile édifice de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) n'abritant désormais plus que les deux titres de Saidal et l'hôtel El Aurassi qui ne sont eux aussi pas à l'abri d'un retour total vers le public. Les 5732 actionnaires seront remboursés. La réunion qui a regroupé, hier, les gestionnaires d'Eriad et les représentants des actionnaires en présence de M. Soukhal (président de la SGP-Cergo) s'est soldée par un accord qui satisfait les deux parties. Les actionnaires ayant durant les cinq dernières années bénéficié de dividendes vont, en sus, obtenir plus de 1500 DA par action. L'Etat, par le biais du groupe précité, qui va devoir débourser pour une telle opération plus de 1 500 000 000 DA aura donc les coudées franches pour privatiser un groupe possédant de gigantesques complexes et de grandes capacités de transformation (32 200 q/j de blé dur et 11 800 q/j pour le blé tendre) et un savoir-faire de plus de 30 ans. Avec cet accord tacite, la vente des filiales employant plus de 1900 agents devient donc inéluctable d'autant que de nombreux repreneurs nationaux et étrangers se sont montrés intéressés par le rachat d'un groupe ayant engrangé dans un passé récent plus de 2,31 milliards de dinars de .... bénéfices.