UncleFofi, Nedjim, El Diablo et d'autres artistes représenteront le Couscous Comedy Show à la Semaine internationale du rire d'Alger «AlgéRire», qui se tiendra du 30 avril au 4 mai, au grand chapiteau du Hilton Alger. El Watan Week-end vous donne les détails d'une semaine de rire ! - UncleFofi sera au coeur du spectacle présenté à Alger. Qui est-il ?
UncleFofi est un véritable show ambulant. Une vraie bête de scène durant le spectacle comme dans la vie. Réussir à lancer son propre show à seulement 24 ans, avec zéro moyen, cuisiner lui-même pour 500 personnes, faire rire les gens et les divertir, se retrouver dans le plus gros festival d'humour au monde «Juste pour rire» (Montréal, ndlr) après seulement deux ans d'existence ! Tout cela donne une idée de la volonté et du talent de ce personnage. On devine aisément combien il est difficile de se tailler une place dans le monde de l'humour à Montréal.
- Que contient la «recette» de son spectacle ?
Son spectacle, ou son bébé comme il aime à l'appeler, est l'œuvre de sa vie. Il a su mixer trois de ses talents. Son sens de l'entreprenariat (étant diplômé de HEC Montréal), sa passion pour la cuisine que sa mère lui a transmise et, bien sûr, son inconditionnel envie de faire rire et divertir les gens. Mais au-delà de tout ça, ce qui le distingue des autres artistes, c'est le message qu'il essaye de véhiculer à travers son travail. Ayant grandi dans trois endroits différents (Algérie, France, Québec), il a cette obsession de montrer aux gens que le monde est un beau mélange, et où l'on doit partager sa joie de vivre et son amour à chaque instant. Et pour cela, il ne pouvait pas trouver mieux que son show (qui est reconnu pour être le plus multiculturel au Québec) afin de faire passer son message. Pour ma part, je dois avouer que j'en tire chaque soir une certaine fierté en voyant des centaines de personnes de tout horizon réunies autour d'un bon plat de couscous cuisiné et présenté par un petit gars bien de chez nous.
- Qu'est-ce qui fait l'originalité du Couscous Comedy Show ?
Quand j'ai assisté à mon premier spectacle du CCS en tant que simple spectateur, à mon arrivée à Montréal en septembre 2010, j'ai été séduit par trois éléments. Tout d'abord par une diversité artistique sur scène, ce n'est pas un simple spectacle d'humour, mais aussi l'excellent couscous que l'on mange, cuisiné par UncleFofi lui-même. Enfin, le tour de force d'UncleFofi dans son propre show. C'est comme si on assistait à un one man show, et chaque sketche de UncleFofi est entrecoupé de performances d'autres artistes. En somme, il ne suffit pas de servir du couscous et de mettre des artistes sur scène pour reproduire le CCS (d'autres ont déjà essayé) ; l'élément essentiel étant son créateur qui, de la cuisine jusqu'à la scène, donne ce ton unique au CCS.
- Que répondez-vous aux personnes qui pensent que l'humour à la «sauce maghrébine» plaît en Occident et moins au Maghreb ?
L'humour se déguste à toutes les sauces, et quand c'est bien assaisonné, ça plaît à tous les coups ! Mais il est logique que le public maghrébin ne va pas réagir à un certain humour de la même manière qu'un public Montréalais… et vice et versa. Le Couscous Comedy Show, quant à lui, n'est pas un show magrébin, il est vrai que le nom Couscous peut prêter facilement à faire le lien, mais le couscous illustre le plat que les gens vont venir manger et non «l'origine» de l'humour. Sur la scène de UncleFofi, vous trouvez des anglophones, des francophones, des Haïtiens, des Magrébins… un véritable melting-pot. On ne peut pas connaître un tel succès si notre humour était basé uniquement sur un humour à «la sauce magrébine». Pour la soirée du 2 mai à Alger, il n'y aura malheureusement pas de couscous à déguster, mais le mélange artistique sera là.