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«Le produit du terroir peut constituer l'ossature du développement durable»
Akli Moussouni. Ingénieur agronome et expert en développement
Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2013

Le développement de l'agriculture passe inévitablement par la valorisation des produits du terroir. Si d'autres pays se sont rendus à cette évidence depuis plusieurs années, l'Algérie traîne encore la patte.
En dépit des potentialités agricoles existantes et des sommes colossales injectées pour booster le secteur, le produit dit du terroir est relégué au second plan. «Ça fait à peu près 25 ans que dans le monde on s'est rendu compte que la valorisation des produits du terroir est la seule solution pour affronter les effets de la mondialisation», souligne Akli Moussouni, ingénieur agronome et expert en développement, lors d'une journée d'étude sur le développement de la production d'huile d'olive, organisée jeudi dernier par la Chambre d'artisanat et d'industrie de Bouira. «Nos produits ont des goûts spécifiques, succulents liés au climat.
Le contexte naturel est un atout dont on ne profite pas. Quand tu consommes des légumes et des fruits qui sont produits localement et qui sont disponibles sur le marché, cela fait vivre les agriculteurs locaux qui les produisent. De plus, le produit est compétitif. Il ne coûte pas cher et il est sain », ajoute le conférencier qui croit fermement que «le produit du terroir peut constituer l'ossature du développement durable». En revanche, pour développer et promouvoir le produit du terroir, l'expert en développement ne voit le salut du secteur que dans l'organisation des professionnels. Autrement dit, la création de richesses ne peut pas se faire sans s'organiser en clusters qui est une concentration d'entreprises indépendantes sur un espace géographique limité, engagées dans une synergie autour de projets communs. «Pour avancer dans tous ces secteurs, on ne peut pas le faire sans organisation, sans esprit de filière, sans implication des pouvoirs publics, des opérateurs, de l'élite économique.
C'est une organisation qui doit englober toutes les énergies. C'est à partir de cette organisation qu'on peut dégager une vision, une visibilité et qu'on peut dégager une feuille de route», affirme M. Moussouni. Par ailleurs, plusieurs produits et sous-produits sont susceptibles de dynamiser le développement de plusieurs régions du pays et ils ne sont toujours pas exploités, notamment les huiles essentielles et les produits des sous-bois comme les champignons. Mais qu'est-ce qui a fait que la situation demeure toujours figée en Algérie quant à la relance du secteur agricole, d'autant plus que la sécurité alimentaire est de plus en plus menacée ? D'après M. Moussouni, cela est dû principalement au manque de vision et à l'improvisation des pouvoirs publics en ce qui concerne la mise en place d'une politique agricole pour le pays. «Le financement public est nécessaire. Mais le problème qui se pose c'est lorsque ce financement parvient sans étude, sans stratégie, sans vision économique, sans un mécanisme d'évaluation, sans analyse ni calcul des retombées.
Ça devient un financement qui n'entretient que le sous-développement socio-économique, d'autant plus que cette manière d'agir a montré ses limites, le fait que l'agriculture n'assume aucunement la sécurité alimentaire du pays dans pratiquement aucune filière à l'exception de quelques produits maraîchers», soutient-il. Le meilleur exemple qui traduit à juste titre les ratages de la politique agricole, c'est le Plan national de développement agricole (PNDA) lancé en 2001 dans le but de permettre aux Algériens de consommer le produit de leur terre. Avant le lancement du programme PNDA en 2001, assure l'ingénieur agronome, l'Algérie importait pour l'équivalent de 2,5 milliards de dollars de produits alimentaires. Pis encore !
Dix années plutard et après avoir investi une enveloppe avoisinant les 13 milliards de dollars, ajoute la même source, l'Algérie importe pour 8 milliards de dollars et prochainement ça pourrait augmenter.
«Le résultat est là. Il y a échec. Et il faut absolument arrêter cette manière d'agir. Il faut voir la chose en face. Ne pas spéculer sur des statistiques. Ne pas politiser l'agriculture», a-t-il conclu.


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