L'Algérie et la Grande-Bretagne finalisent actuellement, dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays, quatre grands accords judiciaires, notamment sur « l'extradition des criminels », a annoncé, hier, à Marrakech, le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz. « Nous sommes actuellement en discussion avec la Grande- Bretagne pour la finalisation de quatre accords en matière judiciaire. » M. Belaïz a précisé, en outre, selon l'APS, qui a rapporté l'information, que « l'équipe technique a pratiquement achevé ses travaux et qu'elle est arrivée à la mouture finale » de ces quatre accords. « Il reste, maintenant, à fixer la date de signature de ces accords », a-t-il ajouté. Accords qui portent notamment sur les procédures réglementaires et judiciaires entre les deux pays, le commerce, la circulation des personnes et l'extradition de criminels. M. Belaïz, qui participait à une conférence des ministres arabes de la Justice sur « l'uniformisation des procédures judiciaires dans les pays arabes », a estimé, par ailleurs, que les trois Algériens impliqués dans le détournement de près de 20 milliards de dinars au détriment de la Banque nationale d'Algérie (BNA) seraient extradés prochainement du Maroc. « La Cour suprême du Maroc a déjà rendu son verdict concernant cette extradition qui, cependant, doit obéir à certaines formalités administratives », a-t-il précisé. Les trois Algériens, rappelle-t-on, avaient été arrêtés, début janvier dernier, à Casablanca sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par les autorités judiciaires algériennes. Ils avaient été depuis mis en détention préventive à la prison civile de Salé. La Cour suprême du Maroc avait rendu son verdict, mercredi dernier, en décidant leur extradition, après trois mois de procédure judiciaire. Au titre des travaux de la rencontre, les ministres arabes de la Justice ont appelé à une « rapide convergence et une coopération plus prononcée entre les pays arabes » dans la lutte contre le crime organisé, dont le terrorisme. Plusieurs ministres sont aussi intervenus, durant la séance d'ouverture des travaux, pour rappeler « les nombreux défis que doit résoudre aujourd'hui la justice arabe, notamment la protection du citoyen, le renforcement de ses droits, la paix et la sécurité, mais également dans la lutte contre les différentes criminalités ».