L'Algérie et la Grande-Bretagne devraient signer incessamment les quatre accords de coopération juridique et judiciaire, actuellement en cours de finalisation. C'est ce qu'a annoncé, à l'APS, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, en marge de la réunion des ministres arabes de la Justice, à Marrakech. “Nous sommes actuellement en discussion avec la Grande-Bretagne pour la finalisation de quatre accords en matière judiciaire”, a déclaré le ministre. L'équipe technique mixte a pratiquement achevé, a-t-il ajouté, ses travaux. Les experts en sont à “la mouture finale” des conventions bilatérales. “Il reste, maintenant, à fixer la date de signature de ces accords” a précisé Tayeb Belaïz. D'après le ministre de la Justice, ces accords portent sur les procédures réglementaires et judiciaires entre les deux pays, le commerce, la circulation des personnes et “l'extradition de criminels”. Il y a lieu de s'interroger sur la teneur de l'accord d'extradition qui sera ratifié entre Alger et Londres. Est-ce que l'Algérie a réussi à imposer ses vues sur ce volet vis-à-vis d'une justice britannique scrupuleuse à envoyer des personnes recherchées par son homologue algérienne ? C'est ce qu'on pourrait déduire des déclarations du ministre de la Justice. Les Britanniques ont maintes fois affiché leur intention de conclure un accord d'extradition pour les personnes incriminées dans des affaires de terrorisme. Un état d'esprit auquel Alger a répondu par la négative jugeant que si un accord d'extradition devait être conclu, celui-ci devrait englober tous les criminels et pas seulement les terroristes. En terres marocaines, le ministre de la Justice est également revenu sur le cas des trois Algériens impliqués dans le détournement de près de 20 milliards de dinars au détriment de la Banque nationale d'Algérie (BNA). Leur extradition devrait intervenir prochainement du Maroc. “La Cour suprême du Maroc a déjà rendu son verdict concernant cette extradition qui, cependant, doit obéir à certaines formalités administratives”, a précisé Tayeb Belaïz. Arrêtés début janvier à Casablanca, sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par les autorités judiciaires algériennes, les trois Algériens avaient été mis en détention préventive à la prison civile de Salé. Après trois mois de procédures judiciaires, la Cour suprême du Maroc avait rendu son verdict mercredi dernier en décidant leur extradition vers l'Algérie. S. S.