Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a appelé, hier à Mascara, à autoriser les agriculteurs à vendre directement leurs produits durant le mois de Ramadhan «pour casser les prix que les spéculateurs tentent d'élever». Présidant une assemblée générale du bureau de wilaya de l'UNPA, M. Allioui a souligné que l'accès direct des fellahs aux marchés et à la vente directe de leurs produits aux consommateurs durant le mois du jeûne «est le meilleur moyen pour faire face aux spéculateurs qui pratiquent des prix exorbitants sur les produits à large consommation». Le SG de l'UNPA a plaidé pour la protection de la production agricole nationale, à l'instar de ce qui se passe dans d'autres pays qui augmentent les impôts sur les fruits et légumes importés, dont les mêmes sont produits localement, dans la perspective de protéger les investissements des fellahs et par conséquent élever la superficie agricole, créer la richesse et les postes d'emploi et se libérer de la dépendance de l'étranger. M. Alioui a annoncé que des terres de la wilaya d'El Bayadh ont été réservées à 100 fellahs de Mascara avec en plus l'exploitation des eaux du barrage de Brizina, et ce, dans le but de les amener à transférer leur expérience réussie à leurs homologues d'El Bayadh dans la filière pomme de terre. Par ailleurs, le SG de l'UNPA a déploré le retard accusé par les services des Domaines dans les wilayas dans l'établissement des actes de concession au profit des fellahs, affirmant, à ce propos, que les directions des services agricoles (DSA) et l'Office national des terres agricoles (ONTA) «ont fait convenablement leur travail». M. Allioui a visité, auparavant, le centre de froid relevant de l'Office régional des viandes de l'Ouest (ORVO) dans la commune de Tizi dont la capacité de stockage est estimé à 10 000 tonnes et qui s'apprête à accueillir la pomme de terre de saison dont la récolte a été lancée courant juin. Il a également inspecté la coopérative régionale des engrais dont les responsables lui ont soulevé des difficultés financières auxquelles ils font face, en raison du refus d'une des banques de leur permettre le rééchelonnement de leurs dettes en vue de rénover les équipements de leur structure.